Nage olympique dans la Seine : « J’ai senti et vu des choses… », le témoignage choc d’une athlète

Quentin M.
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Les Jeux Olympiques de Paris 2024 promettaient d’être une célébration spectaculaire du sport et de la culture française. Cependant, une décision audacieuse des organisateurs – celle d’utiliser la Seine comme lieu de compétition pour certaines épreuves de natation – vient de susciter une controverse majeure. Au cœur de cette polémique, le témoignage choc d’une athlète belge qui a osé briser le silence sur les conditions de nage dans le célèbre fleuve parisien.

Jolien Vermeylen, triathlète belge, a participé à l’épreuve de triathlon le mercredi 31 juillet 2024. Son expérience, loin d’être celle d’une compétition olympique de rêve, s’est transformée en un cauchemar aquatique. Ses révélations sur la qualité de l’eau de la Seine ont jeté un froid sur l’événement et remis en question la décision des organisateurs de maintenir les épreuves dans ce cadre historique mais controversé.

La Seine : un choix olympique qui fait des vagues

L’inclusion de la Seine comme site de compétition pour les JO de Paris 2024 a été présentée comme un coup de maître par les organisateurs. L’idée de voir des athlètes nager dans les eaux du fleuve emblématique de la capitale française, avec en toile de fond les monuments parisiens, semblait prometteuse sur le papier. Cependant, dès l’annonce de cette décision, des voix se sont élevées pour exprimer des inquiétudes quant à la qualité de l’eau.

Ces craintes n’étaient pas infondées. Depuis des décennies, la Seine est connue pour ses problèmes de pollution. Malgré les efforts de la ville de Paris pour améliorer la qualité de l’eau, de nombreux experts doutaient de la capacité à rendre le fleuve propre à la baignade dans les délais impartis pour les Jeux. Le témoignage de Jolien Vermeylen vient malheureusement confirmer ces appréhensions.

Le cri d’alarme d’une athlète courageuse

Lors d’une interview accordée aux médias belges de VTM, Jolien Vermeylen n’a pas mâché ses mots. « J’ai bu beaucoup d’eau, donc on saura demain si je suis malade ou pas », a-t-elle déclaré, soulignant les risques sanitaires potentiels auxquels les athlètes ont été exposés. Plus alarmant encore, elle a ajouté : « En nageant sous le pont, j’ai senti et vu des choses auxquelles on ne devrait pas trop penser ». Cette description peu ragoûtante laisse imaginer l’état réel de l’eau dans laquelle les athlètes ont dû concourir.

La triathlète belge, qui a terminé 24e de la course, n’a pas hésité à critiquer ouvertement les organisateurs. « La Seine est sale depuis cent ans, alors ils ne peuvent pas dire que la sécurité des athlètes est une priorité. C’est des conneries », a-t-elle lancé, remettant en question l’engagement des responsables envers le bien-être des participants. Ces déclarations fracassantes ont eu l’effet d’une bombe dans le monde sportif et médiatique.

La pollution de la Seine : un défi historique
La Seine, fleuve emblématique de Paris, lutte contre la pollution depuis l’ère industrielle. Malgré des améliorations notables ces dernières décennies, la baignade y reste officiellement interdite depuis 1923 en raison des risques sanitaires.