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Netflix augmente encore ses tarifs en France : Les abonnés doivent s’attendre à…

Julie K.
6 Min de lecture

Netflix vient de tirer un nouveau rideau sur ses tarifs français – et cette fois, l’augmentation dépasse les prévisions. Alors que le géant du streaming pulvérise ses records de revenus, ses abonnés hexagonaux découvrent une facture alourdie jusqu’à +33%. « Les consommateurs doivent s’attendre à… », glisse un expert, laissant planer le doute sur une stratégie désormais mondiale. Derrière ces chiffres qui font trembler les portefeuilles, se cachent des choix économiques révélateurs d’une industrie en mutation radicale.

Nouvelle hausse des abonnements Netflix : le choc tarifaire français

Les utilisateurs français de Netflix ajustent leurs budgets : les forfaits prennent l’ascenseur dès ce trimestre. Le géant du streaming officialise une augmentation record, quelques mois après celle appliquée outre-Atlantique, confirmant une stratégie mondiale.

Le forfait Standard avec publicité subit la plus forte hausse : +33%, passant de 5,99€ à 7,99€ mensuels. La version sans pub n’échappe pas à la règle, avec 1,50€ supplémentaires pour atteindre 14,99€. En tête de gondole, l’offre Premium grimpe à 21,99€ (+10%), permettant toujours deux utilisateurs supplémentaires.

Cette actualisation française fait écho aux augmentations américaines de décembre 2023, où le forfait Standard local était passé de 15,50$ à 18$. « Les consommateurs peuvent s’attendre à de nouvelles augmentations », avertit Ross Benes, expert du secteur, dans une prophétie inquiétante pour les portefeuilles.

Un motif d’espoir ? Les tarifs français restent légèrement inférieurs à ceux des États-Unis… pour combien de temps ?

La stratégie américaine : un laboratoire pour les augmentations françaises ?

La politique tarifaire de Netflix s’écrit d’abord aux États-Unis avant de s’exporter. En décembre 2023, le forfait Standard américain bondissait de 15,50$ à 18$, tandis que la formule avec publicité augmentait modestement à 8$. Une phase test concluante : le chiffre d’affaires du premier trimestre 2024 atteint 10 milliards $, en hausse de 12,5%.

Les observateurs relèvent une mécanique implacable. « Netflix a supprimé les statistiques d’abonnés quand les gains liés au partage de mots de passe se sont essoufflés », analyse Ross Benes. Le groupe mise désormais sur l’engagement des utilisateurs – temps de visionnage – plutôt que sur la simple croissance du nombre d’abonnés.

Netflix confirme cette orientation avec sa formule économique avec pubs, dont les recettes ont doublé entre 2023 et 2024. « Nous prévoyons de les doubler à nouveau cette année », affirme Greg Peters, codirecteur général. Un pari audacieux alors que le forfait français « Standard avec pub » devient soudain 27% plus cher qu’outre-Atlantique (7,99€ contre 8$).

Des résultats records… et des abonnés qui paient la note

Netflix affiche une santé financière insolente. Le premier trimestre 2024 se clôture sur 10 milliards de dollars de chiffre d’affaires, en hausse de 12,5% sur un an. Le bénéfice net atteint quant à lui 2,9 milliards$, pulvérisant les prévisions des analystes.

Cette performance permet au géant du streaming de viser 11 milliards$ de revenus pour le trimestre en cours, un objectif supérieur aux attentes du marché. Un chiffre qui s’explique en partie par les récentes augmentations tarifaires, désormais érigées en « levier traditionnel » selon les termes mêmes de l’entreprise.

L’abonnement avec publicité devient l’arme fatale : ses recettes ont doublé entre 2023 et 2024. « Nous prévoyons de les doubler à nouveau cette année », martèle Greg Peters, codirecteur général. Une croissance agressive qui alimente directement la machine à profits… et justifie a posteriori les hausses de prix subies par les utilisateurs.

Netflix tourne la page du nombre d’abonnés : l’ère du revenu roi

Le paysage du streaming bascule. Netflix, leader avec 300 millions d’abonnés fin 2024, enterre définitivement les statistiques trimestrielles de croissance. Une décision stratégique prise au moment où « les gains liés à la fin du partage des mots de passe s’essoufflaient », révèle Ross Benes.

L’indicateur fétiche devient désormais le temps de visionnage, reflet direct de l’engagement utilisateur. Ce virage s’inscrit dans une tendance sectorielle : tout le streaming priorise maintenant « les revenus par abonné plutôt que les nouveaux inscrits ».

La preuve par les chiffres ? Malgré 19 millions de nouveaux abonnés au 4e trimestre 2024, Netflix mise sur ses recettes publicitaires en explosion (+100% en 2024). « Ce modèle nous permet de monétiser chaque heure de contenu regardée », souligne Greg Peters. Un changement de paradigme qui transforme les spectateurs en contributeurs actifs à la rentabilité… quitte à alourdir régulièrement la facture.