Netflix, Disney+… La riposte inattendue de l’Europe contre les États-Unis qui pourrait faire grimper vos abonnements : l’Union européenne prépare des contre-mesures cinglantes face aux droits de douane de 20% imposés par Donald Trump sur les produits européens. « Nous ne laisserons pas… », lance Sophie Primas, porte-parole du gouvernement, évoquant une guerre commerciale qui pourrait impacter les services de streaming et les géants du numérique. Entre tensions géopolitiques et hausses tarifaires, les abonnés européens retiennent leur souffle.
Netflix, Disney+… La menace qui plane sur votre portefeuille : décryptage d’une guerre commerciale explosive
Une hausse de 1 à 2€ par mois : voici ce qui menace les abonnements Netflix, Prime Vidéo, Disney+, Apple TV+ ou Paramount+ en Europe. La raison ? Les droits de douane de 20% décrétés par les États-Unis sur les produits européens, auxquels l’UE prépare une riposte ciblant les géants du numérique. « Les services de streaming pourraient être impactés en cascade », confirme une source gouvernementale.
Le mécanisme est implacable : en taxant les GAFAM via un nouvel outil « anti-coercition », Bruxelles risque d’alourdir les coûts d’exploitation de ces plateformes. Conséquence directe ? Les abonnés trinqueraient en premier, comme lors de la dernière hausse de Netflix en 2023. Et le phénomène ne s’arrête pas là : les services cloud d’Amazon ou Microsoft, vitaux pour les entreprises françaises, pourraient aussi renchérir.
Trump vs Macron : comment l’aluminium a mis le feu aux écrans européens
2 avril 2025 : Donald Trump impose unilatéralement des droits de douane de 20% sur tous les produits européens, quelques semaines après avoir taxé l’aluminium et l’acier à 25%. « C’est une attaque commerciale », tonne Sophie Primas, porte-parole du gouvernement, sur RTL le 3 avril. Une escalade prévisible : dès février 2025, Emmanuel Macron menaçait de répondre « coup pour coup » lors d’un discours au Portugal.
La stratégie européenne se précise en deux temps. Mi-avril, une première riposte cible l’aluminium, puis une seconde vague, fin avril, élargit les sanctions à « l’ensemble des produits et services ». « J’insiste bien sur les services », martèle Sophie Primas, visant explicitement les GAFAM. Un jeu dangereux : les entreprises françaises dépendant des clouds d’Amazon, Google ou Microsoft pourraient subir un effet boomerang, selon les experts.
GAFAM en ligne de mire : pourquoi Amazon et Microsoft pourraient vous coûter cher
« Les services » : le mot-clé répété comme un mantra par Sophie Primas cache une arme redoutable. L’UE active des outils « anti-coercition » pour taxer les géants du numérique, notamment leurs services cloud essentiels aux entreprises. Amazon Web Services, Google Cloud et Microsoft Azure, piliers de l’économie digitale, verraient leurs coûts exploser en Europe.
Résultat ? Une double peine se profile. D’un côté, les plateformes de streaming comme Netflix ou Disney+, déjà taxées à hauteur de 362 millions d’euros en France en 2023 pour le financement de l’audiovisuel, subiraient de nouvelles charges. De l’autre, les PME françaises dépendant des clouds américains paieraient « en moyenne 15% de frais supplémentaires », selon une étude sectorielle. Un scénario où tout le monde perdrait, sauf peut-être… les caisses de l’État.
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