Netflix sous tension économique : et si votre abonnement devenait la nouvelle victime collatérale du bras de fer UE-USA ? Alors que Bruxelles prépare sa riposte aux droits de douane américains, une déclaration choc du ministre de l’Économie éclaire ce qui se trame dans l’ombre. Entre guerre commerciale et services numériques, les consommateurs français découvrent un angle mort qui pourrait alourdir leurs factures. Mais jusqu’à quel point ?
La guerre commerciale UE-USA relancée par Trump
Les droits de douane de 10% imposés par Washington sur les produits européens font trembler Bruxelles. Alors que Donald Trump accorde un sursis de 90 jours à l’Union européenne pour éviter des taxes massives, la Chine reste exclue de cet arrangement temporaire. Un répit fragile qui n’apaise pas les tensions.
Éric Lombard, ministre de l’Économie, ne mâche pas ses mots : « Dix pour cent, c’est beaucoup trop, c’est énorme. Ce sont 50 milliards de droits de douane pour les Américains ». Une colère partagée par les Vingt-Sept, qui dénoncent l’accumulation des taxes américaines sur l’acier, l’aluminium et l’automobile, déjà frappés par des prélèvements de 25%.
Le gouvernement français alerte sur un piège apparent : « On a l’impression d’être tirés d’affaire, mais pas du tout ! ». Derrière le délai de trois mois se cache une stratégie européenne en construction, où chaque décision pourrait provoquer un effet domino sur l’économie des ménages.
Netflix en première ligne des représailles européennes
L’Union européenne pointe désormais les services numériques dans son collimateur. Netflix, plateforme vedette du streaming, pourrait voir ses tarifs douaniers alourdis en réponse aux mesures américaines – une décision qui impacterait directement le portefeuille des abonnés français.
Selon le ministre de l’Économie Éric Lombard, « un droit de douane […] ça augmentera les prix de ces biens et services ». Les consommateurs risquent ainsi de payer plusieurs euros supplémentaires mensuellement, un coup dur pour les 10 millions d’abonnés hexagonaux.
Cette perspective s’ajoute à une tendance déjà installée : depuis son lancement, Netflix augmente régulièrement ses tarifs, grimpant de 2 à 3 € par an. Une spirale inquiétante qui pourrait s’accélérer avec les nouvelles taxes, transformant les plateformes numériques en enjeu géopolitique inattendu.
Le calendrier serré de Bruxelles face au sursis américain
L’Union européenne dispose de 90 jours pour organiser sa riposte – un délai obtenu de justesse dans les négociations avec Washington. Les Vingt-Sept entendent profiter de ce répit pour peaufiner une stratégie commune, tout en gardant une porte ouverte aux autres géants du numérique américains.
Si Netflix est aujourd’hui dans le viseur, d’autres GAFA pourraient rapidement rejoindre la liste des cibles potentielles. Les mesures tarifaires ne constituent qu’une option parmi d’autres, mais leurs contours exacts restent flous. Les discussions se concentrent sur le calendrier d’application et l’étendue des secteurs concernés.
« On se donne un peu de temps pour établir notre plan d’action », confirme le ministre de l’Économie, soulignant la volonté européenne de privilégier la négociation. Une course contre la montre s’engage : Bruxelles parviendra-t-elle à coordonner ses 27 États membres avant l’expiration du sursis ? La question divise encore les capitales.
Négociation ou guerre totale : l’UE prête à frapper fort
L’objectif officiel de Bruxelles reste clair : obtenir un retour au libre-échange sans taxes de part et d’Atlantique. Mais derrière cette ligne diplomatique se cache un plan B implacable, présenté comme une dernière option.
« Si on voit que nous n’y arrivons pas, nous allons frapper les importations venant des États-Unis », prévient le ministre de l’Économie. Les Vingt-Sept envisagent des mesures de rétorsion ciblées sur des secteurs clés de l’économie américaine, afin de rétablir un « niveau d’égalité » dans ce duel commercial.
Cette stratégie du bras de fer révèle la double posture européenne : ouverte au dialogue tout en préparant une escalade tarifaire. Un équilibre précaire où chaque faux pas pourrait transformer la menace en réalité tangible pour les entreprises et consommateurs des deux continents.