L’araignée joro, originaire du Japon, et reconnaissable à ses couleurs vives, ses toiles immenses et sa capacité à pulluler absolument partout, a envahi les États-Unis depuis quelques années, et son aire de répartition pourrait atteindre New York, dès cette année, selon une alerte des services de déparasitage américains.
Cette araignée impressionne. De par sa taille, qui peut facilement aller jusqu’à la paume de la main, mais aussi à cause de ses couleurs vives, qui tirent sur le jaune, voire le vert, et le rouge. Cette apparence, qui a de quoi donner des frissons aux moins arachnophobes d’entre nous, cache en réalité un animal assez timide et inoffensif, selon les chercheurs.
L’araignée se rapproche de la grosse pomme
Comme le rapportent les médias américains, l’araignée, originaire du Japon, mais vivant désormais en Chine ou en Inde, se répand très rapidement, et pullule déjà dans plusieurs États de l’Est des États-Unis, où elle a été introduite accidentellement il y a quelques années. Capable de créer une sorte de ballon avec sa toile, elle se laisse porter sur de longues distances, de dizaines voire centaines de kilomètres, au gré des vents et des tempêtes. Or, les vents du nord semblent rapprocher son actuelle aire de répartition vers la mégalopole new-yorkaise. Sa capacité à résister à des températures relativement basses, et son cycle de reproduction très rapide semblent être de parfaits atouts pour cette espèce invasive.
Une prolifération massive au Japon
Il suffit de se rendre dans les régions où elle pullule pour se rendre compte du phénomène : au Japon, à l’automne, les araignées joro femelle, les plus spectaculaires, sont partout. Leurs toiles immenses, de parfois plus d’un mètre, se déploient entre les branches des arbres, les murs des bâtiments, le mobilier urbain… Dans leur environnement asiatique naturel, elles permettent de réguler naturellement les populations d’insectes.
Une menace pour les écosystèmes locaux
Mais dans un contexte de diminution de la biomasse, l’arrivée des joros peut potentiellement menacer la source d’alimentation d’espèces déjà en danger, comme les oiseaux, les amphibiens, etc. et affecter tout l’écosystème, ont alerté les services américains de régulation des espèces invasives.
Pas de raison de paniquer
Cependant, il est inutile d’avoir peur : cette dernière évite soigneusement les humains, et même si elle est venimeuse, elle pique peu lorsque ce n’est pas pour chasser. « Ses crocs sont petits et ont du mal à percer la peau humaine, rendant ces araignées réticentes à mordre », explique l’Université de Pennsylvanie dans une publication détaillée. De plus, « le venin est peu puissant, ce qui fait que lorsque des morsures se produisent, elles sont moins douloureuses qu’une piqûre d’abeille et ne produisent qu’une douleur et une rougeur localisées qui se dissipent rapidement sans intervention ». Selon les spécialistes relayés par les médias outre-Atlantique, la question n’est pas si, mais quand les joros arriveront dans l’État de New York. Cela pourrait se produire dès cette année.