Trois axes prioritaires : vitesse validée, scénario de l’angle mort et négligence parentale suspectée
L’enquête privilégie trois hypothèses après audition de 11 témoins. Première piste : « un angle mort aggravé » lié à la hauteur de la Citroën C3 (1,54 m) et à la petite taille de l’enfant (92 cm). Les experts reconstituent la scène avec des mannequins enfantins pour valider cette théorie. Aucun élément ne corrobore une vitesse excessive, les capteurs municipaux affichant 28 km/h au moment du choc.
Deuxième focalisation : une défaillance de surveillance parentale. Des témoignages contradictoires évoquent un « lâcher de main bref » du père, potentiellement crucial. La troisième piste, minoritaire mais non écartée, implique un trouble visuel non déclaré chez le conducteur. Les gendarmes ont saisi ses dossiers médicaux, bien que son ophtalmologue atteste d’« une acuité conforme au permis » en janvier 2025.
Niort sous tension : hommages spontanés et remise en cause des zones « sécurisées »
Plus de 300 bougies illuminent désormais le trottoir de l’église Saint-André, où des peluches et des dessins d’enfants s’empilent. Une marche blanche rassemblant 800 personnes a eu lieu mercredi, tandis qu’une pétition « pour des radars-tronçons en centre-ville » dépasse 8 000 signatures. Le maire Jérôme Baloge annonce un « audit exceptionnel » des 45 zones 30 niortaises, tout en confirmant que « les parents de la victime soutiennent cette initiative ».
Le drame relance le débat national : 11% des accidents mortels en France surviennent dans des zones 30, selon la Sécurité routière. Un expert rappelle que « ces secteurs réduisent la gravité des chocs, mais pas leur occurrence ». À Niort, des commerçants demandent l’interdiction des véhicules hauts type SUV en centre-ville, suivant l’exemple d’Angers. La préfecture des Deux-Sèvres étudie un renforcement des contrôles médicaux pour les conducteurs de plus de 75 ans, mesure déjà testée à Strasbourg.