Les enfants témoins du drame : prise en charge et questions sur leur avenir
Deux nourrissons de 19 mois et 4 mois, présents lors du meurtre, sont immédiatement pris en charge par une équipe médico-psychologique spécialisée, comme l’exige le protocole pour les mineurs exposés à des violences graves. « Leur jeune âge ne les protège pas des traumatismes. Un suivi sur le long terme est indispensable », insiste un pédopsychiatre interrogé par les enquêteurs.
Sous la protection des services sociaux du Nord, leur avenir immédiat reste incertain. Les autorités judiciaires doivent trancher entre un placement en famille d’accueil ou chez un membre de la famille élargie, sous contrôle strict. « Ces situations exigent une évaluation approfondie des risques et des capacités affectives des tuteurs potentiels », précise une travailleuse sociale du département.
Féminicides en France : statistiques 2023-2024 et débat sur les chiffres
Le dernier bilan du ministère de l’Intérieur révèle 96 féminicides recensés en 2023, soit une baisse de 19 % par rapport à 2022. Cette diminution, qualifiée d’« encourageante » par le gouvernement, suscite des réserves parmi les associations. « Les chiffres ne reflètent pas l’urgence sociale. Beaucoup de victimes ne portent jamais plainte », dénonce une porte-parole du Collectif Féministe Contre le Féminicide.
La législation française punit les homicides conjugaux de la réclusion criminelle à perpétuité. Malgré cela, les organismes de lutte contre les violences familiales réclament « des moyens accrus pour la prévention et l’accompagnement des femmes en danger ». Le parquet de Valenciennes rappelle que l’enquête en cours déterminera les circonstances exactes du drame de Bruay-sur-l’Escaut, désormais ajouté à la liste macabre de 2025.
