Nouveau variant du Mpox en France : une contamination inhabituelle sous investigation

Julie K.
4 Min de lecture

Une nouvelle alerte sanitaire vient d’être émise par le ministère de la santé français. Un premier cas de mpox de clade 1b a été identifié en Bretagne, marquant l’arrivée d’un nouveau variant sur le territoire national. Cette découverte suscite une attention particulière des autorités sanitaires en raison des circonstances inhabituelles de la contamination.

Le cas, diagnostiqué à l’hôpital de Rennes, présente une particularité intrigante : la personne infectée n’a pas voyagé en Afrique centrale, zone où ce variant circule habituellement. Cependant, elle aurait été en contact avec deux personnes revenant de cette région, ce qui pousse les autorités à mener une enquête approfondie pour comprendre la chaîne de transmission.

Une contamination qui interroge les experts

Les investigations sont actuellement en cours pour retracer l’origine précise de la contamination. Les équipes médicales s’attachent à identifier l’ensemble des personnes contacts pour prévenir une éventuelle propagation. Cette situation fait écho aux cas similaires déjà recensés dans quatre autres pays européens depuis l’été dernier : la Suède, l’Allemagne, le Royaume-Uni et la Belgique.

Le Centre européen de prévention et de contrôle des maladies (ECDC) maintient une évaluation rassurante, considérant le risque d’infection par le clade 1b comme faible pour la population générale en France et en Europe.


Comprendre les clades du mpox
Le virus mpox se divise en différentes variantes génétiques appelées « clades ». Le clade 1b, identifié dans ce nouveau cas, est principalement présent en Afrique centrale. Il se distingue du clade 2b, responsable de la majorité des cas en Europe depuis 2022.

Le mpox en 2024 : état des lieux

La maladie se manifeste par des symptômes caractéristiques : lésions cutanées, pustules, forte fièvre et douleurs musculaires. Initialement cantonnée à une dizaine de pays africains depuis sa découverte en 1970, l’infection s’est propagée mondialement en 2022, touchant notamment des pays où elle n’avait jamais été détectée auparavant.

Deux épidémies distinctes sévissent actuellement : l’une en Afrique centrale, provoquée par le clade 1 et affectant principalement les enfants, l’autre causée par le clade 1b, touchant des adultes dans l’est de la République démocratique du Congo et les pays voisins.

Vigilance et prévention en France

En 2024, la France a enregistré 215 cas de mpox, tous attribués au clade 2b, avec une moyenne de trois nouveaux cas par semaine en fin d’année. Face à cette situation, les autorités sanitaires maintiennent leurs recommandations de vaccination pour les populations à risque.


Qui doit se faire vacciner ?
La vaccination est recommandée pour :
– Les hommes ayant des relations homosexuelles avec des partenaires multiples
– Les travailleurs et travailleuses du sexe
– Les personnes contacts à risque
– Les personnes ayant des liens étroits avec les zones d’Afrique centrale

L’Organisation mondiale de la santé (OMS) maintient son plus haut niveau d’alerte concernant l’épidémie, notamment en raison de l’augmentation des cas et du nombre de pays touchés. Cette vigilance accrue s’accompagne d’un renforcement des mesures de surveillance et de prévention sur le territoire français.