Le nouveau phénomène Netflix captive les spectateurs du monde entier depuis son arrivée sur la plateforme le 1er janvier. « Numéro 24 » s’impose déjà comme l’un des films les plus regardés, rejoignant ainsi le succès de « Messagères de guerre » sorti le mois dernier. Cette nouvelle production norvégienne, réalisée par John Andreas Andersen, nous plonge dans l’histoire vraie et poignante d’un héros méconnu de la Seconde Guerre mondiale.
Derrière ce long-métrage se cache le parcours extraordinaire de Gunnar Sønsteby, un jeune résistant norvégien qui, à seulement 21 ans, va devenir l’une des figures les plus importantes de la lutte contre l’occupation nazie. Son histoire, incarnée à l’écran par l’acteur Sjur Vatne Brean, nous révèle comment un simple apprenti est devenu l’un des plus grands héros de la résistance norvégienne.
Du jeune étudiant au chef de la résistance
Né le 11 janvier 1918 à Rjukan, Gunnar Sønsteby mène une vie ordinaire d’étudiant en sciences économiques à Oslo lorsque la Norvège est envahie par l’Allemagne nazie le 9 avril 1940. Face à l’occupation de son pays, ce jeune homme de 21 ans n’hésite pas à s’engager dans la résistance, marquant le début d’un parcours extraordinaire.
Rapidement, il prend la tête du légendaire « Gang d’Oslo », un groupe de résistants qui va devenir l’une des plus redoutables organisations de la résistance norvégienne. Sous le nom de code « Agent 24« , il coordonne de nombreuses opérations de sabotage qui vont considérablement entraver les plans de l’occupant nazi.
Le « Gang d’Oslo » en quelques mots
Organisation de résistance norvégienne qui s’est spécialisée dans les opérations de sabotage contre l’occupant nazi. Le groupe est devenu célèbre pour avoir notamment empêché l’enrôlement forcé de jeunes norvégiens sur le front de l’Est et pour ses actions de destruction d’archives nazies.
Un maître du renseignement et du sabotage
L’audace de Sønsteby le pousse à infiltrer la police d’État collaborationniste, jouant un dangereux double jeu pour récolter des informations cruciales. Au péril de sa vie, il traverse régulièrement la frontière suédoise pour communiquer avec l’ambassade britannique à Stockholm, devenant ainsi un précieux relais pour les services secrets alliés.
En 1943, il parfait ses compétences en suivant une formation intensive de sabotage au Royaume-Uni. Cette expertise fait de lui l’un des agents les plus précieux de la Special Operations Executive (SOE), le service secret britannique opérant dans l’Est de la Norvège.
La Special Operations Executive (SOE)
Service secret britannique créé pendant la Seconde Guerre mondiale, chargé d’actions de sabotage et de soutien aux résistances en Europe occupée. La SOE a joué un rôle crucial dans la coordination des actions de résistance contre l’Allemagne nazie.
L’héritage d’un héros national
Après la guerre, Sønsteby poursuit ses études aux États-Unis et obtient un diplôme de la prestigieuse université d’Harvard. De retour dans sa Norvège natale, il reçoit de nombreuses distinctions pour ses actes héroïques, notamment la British Distinguished Service Order et la médaille de la Liberté avec palmes d’argent.
Jusqu’à son décès en 2012 à l’âge de 94 ans, il n’a cessé de partager son expérience lors de conférences, devenant ainsi un symbole vivant de la résistance norvégienne. En 2008, il marque l’histoire en devenant le premier non-américain à recevoir la United States Special Operations Command Medal, témoignage ultime de son impact extraordinaire dans la lutte contre l’occupation nazie.