« C’est frauduleux ! » : les clients découvrent la supercherie en caisse… pour un prix inchangé
« J’imagine qu’on se fait avoir à chaque fois de toute façon », lâche un client abasourdi face caméra dans le reportage de Capital. La révélation du confinement des poules déclenche une vague d’indignation chez les consommateurs, qui découvrent à la télévision ce que les emballages ne disent pas. « Ça, c’est de la tromperie. C’est frauduleux ! Je n’en achète pas », tonne un autre en brandissant une boîte d’œufs.
Pourtant, malgré ces conditions d’élevage dégradées, le prix des œufs « plein air » reste calqué sur celui d’avant le confinement des volailles. Une aberration pour les clients interrogés : « On paie le même prix pour des œufs qui ne devraient plus avoir le droit à cette appellation », explique une mère de famille. Aucune compensation ni information en rayon ne vient tempérer cette colère grandissante contre les producteurs et distributeurs.
Le ministère de l’Agriculture promet un déconfinement « bientôt » – mais que cache vraiment cette annonce ?
Face à la polémique, le ministère de l’Agriculture assure que le déconfinement des poules est « prévu pour bientôt ». Une promesse floue, alors que la réglementation exige 10 mois de confinement continu pour perdre le label « plein air » – seuil qui sera atteint en septembre 2024 si les volailles restent enfermées.
Le reportage de Capital soulève une question cruciale : ce calendrier flou permet-il aux producteurs de gagner du temps avant de devoir requalifier leurs œufs en « élevage en bâtiment » (code 2) ? Aucune baisse de prix ni mesure compensatoire n’est évoquée, alors que les clients paient toujours le même tarif pour des œufs dont les conditions de production ont radicalement changé. « On nous prend vraiment pour des pigeons », résume une consommatrice en repoussant sa boîte d’œufs.
