Pourquoi la France refuse d’afficher la vérité sur les boîtes ?
Alors que la Belgique impose un QR code pour tracer l’origine réelle des œufs, la France bénéficie d’une dérogation européenne jusqu’en septembre 2025. Un éleveur anonyme confie à Buzzday : « On applique les règles, même si ça nous dérange. Modifier les étiquettes coûterait trop cher ». Le ministère de l’Agriculture justifie ce choix par « la protection des filières face à la crise aviaire ».
Pourtant, cette opacité arrange tous les acteurs : distributeurs, industriels et une partie des éleveurs. Contacté par nos soins, le ministère assume : « Préserver le pouvoir d’achat prime sur l’affichage ». Un argument rejeté par les associations de consommateurs, qui dénoncent « un mensonge par omission », alors que l’UE autorise depuis 2023 les États à adapter librement leurs étiquetages en cas de crise sanitaire.
Jusqu’à quand les poules resteront enfermées ? La fin du suspense approche
La dérogation européenne autorisant l’étiquetage « plein air » expire en septembre 2025, mais la menace de la grippe aviaire persiste. Les éleveurs redoutent un prolongement du confinement si les oiseaux migrateurs restent vecteurs du virus. Les consommateurs, eux, espèrent un retour à la normale, avec des poules réellement en liberté.
En attendant, des astuces existent pour identifier les vrais œufs plein air : privilégier les petits producteurs locaux ouvertement visitables, ou les labels indépendants type « Fermiers de Loué ». Certaines enseignes, comme Carrefour ou Leclerc, commencent à ajuster leurs stocks et leurs étiquettes. Une porte-parole de Casino confie même à Buzzday : « On prépare une communication transparente pour regagner la confiance ». La course contre la montre est lancée.
