Netflix frappe fort en ce début mars 2025 avec l’arrivée de « Police » dans son catalogue, un drame poignant porté par le duo de choc Omar Sy et Virginie Efira. Le film, qui se hisse déjà à la 7e place du top 10 des programmes les plus regardés en France sur la plateforme, plonge les spectateurs au cœur d’un dilemme moral intense vécu par trois policiers parisiens.
Cette œuvre signée Anne Fontaine, adaptée du roman éponyme d’Hugo Boris, n’est pas qu’une simple fiction policière. Elle s’inspire de faits réels et explore avec finesse la complexité des choix auxquels sont confrontés les forces de l’ordre dans l’exercice de leurs fonctions, notamment lors des procédures d’expulsion des demandeurs d’asile.
Un dilemme moral inspiré de la réalité
L’histoire suit une brigade de police du 20e arrondissement de Paris, chargée de conduire un demandeur d’asile tadjik à l’aéroport pour son expulsion. La situation bascule lorsque Virginie, l’un des personnages principaux, découvre que le sort qui attend leur prisonnier dans son pays d’origine pourrait lui être fatal. Cette révélation déclenche une série de questionnements moraux et professionnels chez les trois policiers.
Le scénario s’inspire notamment d’un véritable incident survenu au centre de rétention de Vincennes, que la réalisatrice Anne Fontaine a minutieusement étudié pour construire son récit.
Qu’est-ce qu’un centre de rétention administrative ?
Structure où sont retenus les étrangers en situation irrégulière dans l’attente de leur reconduite à la frontière. La France en compte 25 sur son territoire, avec une capacité totale d’environ 1800 places.
Une immersion totale dans l’univers policier
Pour garantir l’authenticité de son film, Anne Fontaine s’est lancée dans un travail de documentation approfondi. La réalisatrice a multiplié les rencontres avec des policiers en exercice, notamment ceux de la police aux frontières, pour saisir les subtilités de leur quotidien et les complexités de leur métier.
Cette recherche d’authenticité s’est également traduite par la présence de véritables policiers sur le tournage, notamment pour les scènes d’interrogatoire au centre de rétention et les séquences d’interpellation à Roissy. Cette approche a permis aux acteurs d’acquérir les bons gestes et d’incarner leurs personnages avec justesse.
Un duo d’acteurs au sommet
Omar Sy et Virginie Efira, qui se retrouvent à l’écran cinq ans après leur première collaboration, livrent des performances remarquables qui donnent toute sa force au récit. Leur interprétation nuancée permet d’explorer la complexité psychologique de leurs personnages, tiraillés entre devoir professionnel et conscience personnelle.
La collaboration Sy-Efira
Les deux acteurs avaient déjà partagé l’affiche dans « Police » en 2020, une première collaboration qui avait convaincu la critique. Leur alchimie à l’écran avait été particulièrement saluée.
Une seconde vie sur Netflix
Si la sortie initiale du film en 2020 avait été perturbée par la pandémie de Covid-19, ne réunissant que 190 000 spectateurs en salles, sa diffusion sur Netflix lui offre aujourd’hui une nouvelle exposition méritée. Le film trouve enfin son public et suscite de nombreuses discussions sur les réseaux sociaux autour des questions éthiques qu’il soulève.
Le succès actuel de « Police » sur la plateforme de streaming démontre que les spectateurs sont particulièrement sensibles à ces œuvres qui mêlent avec intelligence divertissement et réflexion sur des enjeux sociétaux contemporains.
