Un bras de fer judiciaire sous le regard de la FNPRL
La Fédération nationale des propriétaires de résidences de loisirs (FNPRL) saisit le tribunal de Nantes le 16 mars 2023 après l’échec d’une médiation. « Le non-renouvellement abusif des contrats devient une arme contre les résidents », dénonce l’association, qui recense des centaines de litiges similaires en France. L’avocat du couple exige l’annulation de l’expulsion, qualifiant le geste du gérant de « caprice autoritaire ».
Du côté du camping, le silence persiste. « Aucune explication, aucune proposition d’indemnisation », regrette Jeanine, tandis que le dossier reste en attente de jugement. La FNPRL met en garde contre les risques juridiques encourus par les gestionnaires qui méprisent « le droit élémentaire à la sécurité des investissements » des retraités.
Campings et résidences de loisirs : un terrain miné pour les retraités
Le cas de Jeanine et Claude symbolise une crise plus large : 20% des dossiers traités par la FNPRL concernent des expulsions contestées, selon des chiffres de 2024. « Des gérants profitent de leur pouvoir pour évincer des résidents sur des motifs dérisoires », alerte un responsable de l’association, qui réclame une réforme légale.
Dans l’attente du verdict nantais, des centaines de propriétaires de mobil-homes suivent l’affaire avec inquiétude. « Aujourd’hui, investir dans un camping, c’est prendre le risque de tout perdre sur un coup de tête », résume un retraité voisin des plaignants. Un constat qui fait trembler un marché des résidences de loisirs évalué à 2,3 milliards d’euros en France.