Netflix frappe fort aujourd’hui avec la sortie d’Operation Banco Central, une mini-série qui replonge les spectateurs dans l’un des événements les plus marquants de l’histoire espagnole moderne. En réunissant plusieurs visages familiers de La Casa de Papel, la plateforme de streaming parie sur une reconstitution haletante de la spectaculaire prise d’otages de la Banque centrale de Barcelone en 1981.
L’histoire se déroule trois mois après la tentative de coup d’État qui a ébranlé l’Espagne. Onze hommes cagoulés font irruption dans l’établissement bancaire, transformant ce qui semblait être un simple braquage en une véritable crise politique. Avec plus de 200 otages sous leur contrôle, les assaillants posent un ultimatum au gouvernement : libérer le colonel Antonio Tejero et d’autres responsables du putsch du 23F, sous peine d’exécuter leurs prisonniers.
Les stars de La Casa de Papel reprennent du service
Netflix mise sur des visages familiers pour porter ce récit historique. Miguel Herran, l’inoubliable Rio de La Casa de Papel, incarne le leader des braqueurs, tandis que Maria Pedraza (Alison Parker) et Hovik Keuchkerian (Bogota) endossent respectivement les rôles de journalistes couvrant l’événement. Fernando Cayo, qui campait le colonel Tamayo dans la série à succès, complète ce casting de choix en interprétant un membre des forces armées.
Cette mini-série de 5 épisodes de 40 minutes chacun adopte une approche différente de sa célèbre devancière. Loin du spectacle pur, Operation Banco Central privilégie une narration multiple, entrelaçant les perspectives des braqueurs, des journalistes et des militaires pour offrir une vision complète de cette crise historique.
Le 23F : un tournant dans l’histoire espagnole
Le 23 février 1981, le lieutenant-colonel Antonio Tejero et 200 gardes civils prennent d’assaut le Congrès des députés espagnol. Cette tentative de coup d’État, qui échoue grâce à l’intervention du roi Juan Carlos Ier, marque profondément la jeune démocratie espagnole.
Un thriller politique ancré dans la réalité
Le récit s’inscrit dans une période charnière de l’histoire espagnole. En 1981, le pays traverse une phase délicate de transition démocratique après la fin du régime franquiste. La tentative de coup d’État du 23 février, suivie de cette prise d’otages spectaculaire, met en lumière les tensions qui traversent alors la société espagnole.
La série dépeint avec minutie l’atmosphère électrique de l’époque, alternant entre scènes d’action et moments de tension politique. Les revendications des braqueurs, exigeant la libération des putschistes, illustrent parfaitement l’intrication entre crime organisé et enjeux politiques qui caractérise cette affaire.
Une production entre authenticité et dramatisation
Netflix parvient à maintenir un équilibre délicat entre fidélité historique et exigences dramatiques. La réalisation alterne habilement entre reconstitution des événements et utilisation d’images d’archives, notamment celles du coup d’État du 23F, pour ancrer le récit dans son contexte historique.
Le format mini-série : un choix stratégique
Contrairement à La Casa de Papel qui s’est étendue sur plusieurs saisons, Operation Banco Central opte pour un format court de 5 épisodes. Cette concision permet de maintenir un rythme soutenu tout en respectant la chronologie réelle des événements.
La série évite les pièges du sensationnalisme tout en conservant une tension dramatique constante. En donnant la parole à tous les acteurs de cette crise – braqueurs, forces de l’ordre, journalistes et otages – Operation Banco Central offre une plongée fascinante dans l’un des événements les plus marquants de l’histoire récente espagnole.