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Orne : Cet hôpital lance un ultimatum aux patients absents – Après deux oublis, nous…

Julie K.
4 Min de lecture

Orne : 1 000 rendez-vous médicaux fantômes en 2024. Face à cet inquiétant phénomène, un hôpital normand prend une décision qui redéfinit l’accès aux soins. Comment l’établissement justifie-t-il ce tournant radical ? Entre saturation des services et « motifs impérieux », leur communiqué lève à peine le voile sur une mesure sans précédent…

Une décision radicale face à l’absentéisme

L’hôpital d’Argentan adopte une mesure-choc : à partir de maintenant, deux rendez-vous manqués sans annulation valable entraînent l’exclusion du système de réservation. « Nous ne programmerons plus les patients récidivistes », tranche le communiqué officiel, relayé par France Bleu.

La direction justifie cette politique par un impact direct sur l’accès aux soins. « Chaque absence non signalée prive injustement un autre malade d’une consultation urgente », insiste-t-elle, évoquant des difficultés temporaires dans plusieurs spécialités médicales. Le dispositif, appliqué sans délai, marque un tournant dans la gestion des rendez-vous.

1 000 rendez-vous fantômes en 2024

Le chiffre donne le vertige : près de 1 000 examens d’imagerie programmés n’ont trouvé aucun patient au rendez-vous cette année. Ces absences répétées, souvent sans justification, créent une « situation inacceptable » selon les termes mêmes de l’établissement.

Chaque créneau perdu retarde d’autant la prise en charge des malades en liste d’attente. « Ces absences privent inutilement d’autres patients d’une consultation ou d’un examen », déplore la direction, soulignant le caractère vital de certains diagnostics. Une réalité qui justifie, selon l’hôpital, la rigueur de sa nouvelle politique.

Un établissement en tension permanente

L’hôpital d’Argentan subit une pression constante sur ses services médicaux, incapables de répondre à toutes les demandes. « L’établissement se trouve momentanément en difficulté pour répondre à l’ensemble des demandes sur certaines disciplines », reconnaît la direction dans son communiqué.

Les spécialités les plus touchées ? L’ophtalmologie et la pneumologie, où les délais d’attente atteignent des niveaux critiques. Cette saturation explique en partie la décision de rationner les créneaux disponibles. Un choix assumé pour tenter de désengorger des services au bord de la rupture, selon les termes mêmes de l’institution.

Une tolérance zéro appliquée

La nouvelle règle fonctionne sur un principe simple mais inflexible : deux absences non justifiées entraînent automatiquement le blocage des futures réservations. Aucune exception n’est prévue pour les récidivistes, une mesure justifiée par la nécessité de « répondre aux demandes sur certaines disciplines » selon le communiqué.

Cette politique stricte vise à optimiser chaque créneau médical dans un contexte de ressources limitées. L’hôpital assume une logique de sanction systématique, estimant que la simple sensibilisation ne suffit plus face à l’ampleur du phénomène. Les services d’ophtalmologie et de pneumologie, déjà saturés, sont les premiers concernés par cette gestion rigoureuse des disponibilités.