Orthographe : la règle définitive pour écrire correctement ‘je me permets’

Jeremie B.
4 Min de lecture

En matière d’orthographe, certaines règles peuvent sembler plus complexes qu’elles ne le sont réellement. C’est notamment le cas de l’expression « je me permets », qui suscite régulièrement des interrogations chez les francophones, même les plus aguerris. Entre l’ajout ou non du « s » final, les doutes s’installent et la confusion règne.

À l’oral, la distinction est imperceptible, mais à l’écrit, cette subtilité orthographique peut faire toute la différence, notamment dans un contexte professionnel. Que ce soit dans un email, une lettre de motivation ou une simple note, maîtriser cette règle est essentiel pour préserver sa crédibilité et démontrer sa maîtrise de la langue française.

Les secrets de la conjugaison du verbe « permettre »

Le verbe « permettre » appartient à la famille des verbes du troisième groupe, plus précisément à la catégorie des verbes transitifs et pronominaux. Sa conjugaison suit le même modèle que le verbe « mettre », dont il n’est qu’une variation avec l’ajout du préfixe « per-« . Cette similitude nous offre un premier point de repère précieux : si l’on écrit « je mets », on écrira naturellement « je permets ».


Le saviez-vous ?
Le verbe « permettre » vient du latin « permittere », formé du préfixe « per- » (à travers) et de « mittere » (envoyer, laisser aller). Son sens a évolué au fil des siècles pour aboutir à la notion d’autorisation que nous connaissons aujourd’hui.

L’impact du pronom réfléchi sur la conjugaison

Contrairement à ce que l’on pourrait penser, l’ajout du pronom réfléchi « me » ne modifie en rien la terminaison du verbe au présent de l’indicatif. Ainsi, on écrira toujours « je me permets » avec un « s » final, tout comme on écrit « je permets » sans le pronom. Cette règle reste constante quelle que soit la construction de la phrase.

Cette stabilité de la conjugaison s’explique par le fait que nous sommes au présent de l’indicatif, temps qui conserve ses terminaisons caractéristiques indépendamment de la présence d’un pronom réfléchi. La conjugaison complète sera donc : je me permets, tu te permets, il se permet, nous nous permettons, vous vous permettez, ils se permettent.

Les pièges à éviter dans la construction des phrases

Un autre aspect important concerne les verbes qui suivent l’expression « je me permets ». La règle est simple mais cruciale : lorsque la formule est suivie de la préposition « de », le verbe suivant doit être à l’infinitif. Par exemple : « je me permets de vous contacter » et non « je me permets de vous contacte ».


Astuce pratique
Pour éviter toute erreur, pensez à cette formule simple : si vous pouvez remplacer « permettre » par « autoriser » dans votre phrase, alors vous êtes dans le cas où il faut écrire « je me permets » avec un « s ».

Les usages professionnels et formules courantes

Dans le contexte professionnel, cette expression est particulièrement utilisée en début de correspondance. Elle fait partie des formules de politesse standards et apparaît fréquemment dans des phrases comme « je me permets de vous adresser ce courrier » ou « je me permets de revenir vers vous ». La maîtrise de son orthographe est donc un atout précieux dans la communication écrite professionnelle.