Parcours universitaire difficile : Les échecs scolaires de Jordan Bardella

Jeremie B.
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Dans le monde politique français, les parcours scolaires des figures de proue sont souvent scrutés à la loupe. Celui de Jordan Bardella, le jeune président du Rassemblement national, ne fait pas exception. Récemment, des informations révélées par Le Canard enchaîné ont jeté un éclairage nouveau sur son cursus universitaire, contrastant avec l’image de brillant étudiant qu’il avait cultivée jusqu’alors.

Entre succès au lycée et difficultés à l’université, le parcours académique de Jordan Bardella semble avoir été marqué par des hauts et des bas. Ces révélations soulèvent des questions sur la trajectoire de ce jeune politique qui, à seulement 27 ans, se trouve à la tête du deuxième parti d’opposition en France. Plongeons dans les détails de ce parcours atypique qui mêle réussites précoces et revers inattendus.

Des débuts prometteurs

Le parcours scolaire de Jordan Bardella commence sous les meilleurs auspices. Au lycée privé Saint-Jean-Baptiste-de-la-Salle à Saint-Denis, il décroche un baccalauréat ES avec mention très bien. Cette performance laisse présager un avenir académique brillant pour le jeune homme, qui nourrit alors l’ambition d’intégrer Sciences Po Paris.

Cependant, le chemin vers les grandes écoles s’avère plus ardu que prévu. Malgré ses efforts, Jordan Bardella échoue au concours d’entrée de Sciences Po. Ce revers le conduit à se tourner vers l’université de la Sorbonne, où il s’inscrit en géographie et en double licence histoire et espagnol, espérant ainsi rebondir et poursuivre sur sa lancée initiale.

Un parcours universitaire semé d’embûches

Malheureusement pour le jeune étudiant, les difficultés ne font que commencer. Dès le premier semestre à la Sorbonne, ses résultats sont loin d’être à la hauteur de ses performances lycéennes. Avec une moyenne de 5/20, Jordan Bardella se trouve confronté à une réalité académique bien différente de celle qu’il a connue jusqu’alors.

Face à ces résultats décevants, il prend la décision d’abandonner la double licence histoire et espagnol pour se concentrer uniquement sur la géographie. Malgré cet ajustement, ses notes continuent de chuter. En deuxième année, ses moyennes oscillent entre 5/20 et 2,6/20, des résultats bien en deçà des attentes universitaires.

Une licence inachevée

Le parcours universitaire de Jordan Bardella atteint son point le plus bas lors de sa dernière année de licence. Avec une note globale de 1,8/20, il ne valide pas son diplôme. Plus surprenant encore, il ne se présente qu’à une seule épreuve sur les dix nécessaires pour obtenir sa licence de géographie.

Ces résultats soulèvent des questions sur les priorités du jeune homme à cette époque. En effet, parallèlement à ses études, Jordan Bardella s’investit de plus en plus dans la politique, notamment au sein du Front National (devenu depuis le Rassemblement national).

L’ascension politique en parallèle

Alors que son parcours universitaire connaît des difficultés, Jordan Bardella commence à gravir les échelons au sein du parti d’extrême droite. Il devient d’abord assistant « parlementaire fantôme » du député européen FN Jean-François Jalkh pendant quatre mois et demi, une expérience qui lui permet de se familiariser avec les rouages de la politique européenne.

Par la suite, il est embauché pour s’occuper de la communication de Florian Philippot, alors figure montante du parti. Cette opportunité marque un tournant dans sa carrière politique. Il obtient ensuite un poste à mi-temps au sein du parti, où il est payé 2,5 fois le SMIC de l’époque, soit environ 1 200 euros net par mois. Cette rémunération confortable pour un étudiant pourrait expliquer en partie son désengagement progressif de ses études universitaires.

Le parcours de Jordan Bardella illustre ainsi une trajectoire peu commune, où l’engagement politique semble avoir pris le pas sur les études universitaires. De brillant lycéen à étudiant en difficulté, puis à jeune espoir politique, son itinéraire soulève des questions sur les chemins qui mènent au sommet de la politique française. Il démontre que le succès académique n’est pas toujours un prérequis pour réussir en politique, et que l’engagement précoce peut parfois compenser un parcours universitaire chaotique.