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Paris : un chauffard ivre percute 3 voitures de police, 10 agents blessés – Les refus d’obtempérer sont un fléau…

Julie K.
6 Min de lecture

Enquête ouverte : le STJA traque les moindres dysfonctionnements

Le Service de traitement judiciaire des accidents (STJA) examine les enregistrements des dashcams et les traces de freinage pour vérifier d’éventuels excès de vitesse des policiers lors de la poursuite. Les suspects risquent jusqu’à 7 ans de prison pour refus d’obtempérer aggravé, combiné à la conduite sous alcool ayant entraîné des blessures.

L’enquête rappelle que le code de procédure pénale autorise les forces de l’ordre à engager une poursuite, mais encadre strictement leur intervention. Le taux d’alcoolémie du conducteur (1,8 g/L) aggrave les charges retenues, tandis que le STJA vérifie si les protocoles d’engagement ont été respectés, notamment sur la coordination entre les brigades des VIIe et XVe arrondissements.

Un phénomène national : 18 morts liés aux refus d’obtempérer en 2024

Les chiffres du ministère de l’Intérieur révèlent 550 refus d’obtempérer par mois en Île-de-France, et 18 décès enregistrés l’an dernier lors de courses-poursuites, comme à Marseille où deux adolescents ont péri en janvier. Une « hécatombe évitable » selon les syndicats, tandis que Paris expérimente depuis janvier des motards en civil pour intercepter les fuyards.

« Faut-il arrêter toutes les poursuites ? », s’interroge un automobiliste sur la place de la Concorde. « Les policiers font leur travail, mais ces cascades finissent en drame », tempère une conductrice. Face à la polémique, le préfet rappelle que 86% des refus d’obtempérer en région parisienne concernent des véhicules volés ou conduits par des individus sous emprise.