Pascal Bataille dévoile un combat secret vieux de 30 ans dans son nouveau livre. L’animateur livre une étonnante confession sur les bruits fantômes qui hantent son quotidien depuis 1993. Comment ce pilier des médias français parvient-il à animer ses émissions malgré cette tumeur invisible ? L’astuce insoupçonnée qui a changé sa carrière se cache derrière une simple phrase : « Je suis toujours à la gauche de… »
Le choc du diagnostic : 30 ans de combat contre les acouphènes
Tout commence dans un studio de radio en septembre 1993. Alors qu’il prépare une émission avec Laurent Fontaine, Pascal Bataille vit un « moment déroutant » : son oreille gauche se bouche soudainement, provoquant une sensation de coton auditif. « J’avais le sentiment de ne plus entendre », confie-t-il dans *Petit traité du silence*, son livre paru aux éditions Guy Trédaniel.
Les médecins diagnostiquent d’abord une « crise de surdité brusque », avant qu’un scanner ne révèle la vérité : une tumeur bénigne sur le nerf acoustique. Ce choc marque le début d’un combat invisible contre des acouphènes permanents, ces « sifflements et bourdonnements » qui deviendront ses compagnons quotidiens.
À travers son ouvrage, l’animateur de 65 ans lève le voile sur trois décennies de lutte silencieuse. Une autobiographie où il décrypte avec pudeur son rapport au bruit, mais aussi au silence perdu depuis ce jour fatidique de 1993.
« J’avais envie de me taper la tête contre les murs » : l’enfer des acouphènes au quotidien
Les sifflements aigus et bourdonnements permanents transforment chaque journée en parcours du combattant. « Plus vous vous bouchez les oreilles, plus vous les entendez », décrypte Pascal Bataille, avouant avoir frôlé la crise de nerfs à maintes reprises. Une réalité que le père de famille résume crûment : « J’avais envie de me taper la tête contre les murs ».
Pour tenir le coup, l’animateur développe des stratégies de survie. Il canalise son attention sur des conversations, des lectures ou des séries, « camouflant » ainsi les bruits parasites grâce au brouhaha ambiant. Mais cette astuce trouve ses limites chaque nuit, quand le silence de la chambre réveille les acouphènes. « Ils se font oublier petit à petit », tempère-t-il, sans jamais disparaître complètement.
Derrière cette résilience affichée se cache une frustration tenace : le silence absolu lui est devenu étranger depuis 1993. Un manque qui persiste malgré son apprentissage à vivre avec ce handicap invisible, qualifié pudiquement de « pas lourd » mais profondément altérant.
L’astuce télévisuelle qui a tout changé : le secret d’oreillette dévoilé
Face aux micros, Pascal Bataille déploie une ingénieuse stratégie pour contourner son handicap. « Je mets souvent l’oreillette dans l’oreille gauche en réglant le volume à fond », révèle-t-il, expliquant comment il capte les instructions de la régie tout en écoutant ses interlocuteurs de l’oreille droite. Une technique qui explique son placement systématique « à la gauche de Laurent » Fontaine lors des émissions.
Si la radio reste plus éprouvante à cause du casque, la télévision devient un terrain maîtrisé grâce à ce « secret » technique. L’animateur de 65 ans jongle ainsi entre deux sources sonores en direct, transformant une contrainte médicale en atelier de précision.
Ce montage audio personnalisé crée un équilibre fragile mais efficace. « De l’autre oreille droite, j’écoute ce que me disent les témoins et Laurent », précise-t-il avec une pointe de malice. Une prouesse d’adaptation qui lui permet de rester un pilier incontesté de l’antenne depuis trois décennies.
Un équilibre fragile entre résilience et frustration
Pascal Bataille mène un double combat : contre les acouphènes depuis 1993 et en rémission d’un cancer du poumon. Cette résilience cache une vérité plus sombre. « Le pire, c’est de ne plus connaître le silence », confie-t-il, évoquant une frustration intacte après trois décennies de bruits parasites.
Si sa carrière médiatique reste épargnée grâce à ses astuces techniques, sa vie privée paie le prix fort. Les nuits deviennent un moment redouté, quand les acouphènes « prédominants » ressurgissent dans le calme de la chambre. Un contraste saisissant avec son image publique de présentateur imperturbable.
L’animateur tempère pourtant : « Ce n’est pas un handicap lourd ». Une formule pudique qui masque mal l’épreuve permanente. Son témoignage révèle le paradoxe d’une vie professionnelle préservée, mais une intimité durablement marquée par ce compagnonnage forcé avec le bruit.