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Pendant des semaines, à 4 ans, elle a survécu seule avec sa famille décédée grâce à…

Julie K.
10 Min de lecture

Une tragédie silencieuse derrière des murs ordinaires. Dans un appartement du Bronx, une fillette de 4 ans a survécu à l’impensable après le décès de sa mère et de son frère. Promise a réussi à rester en vie pendant plusieurs semaines grâce à un aliment que l’on ne soupçonnerait pas d’avoir des propriétés salvatrices : du chocolat. Comment une enfant si jeune a-t-elle pu faire face à une situation aussi traumatisante, seule avec les corps sans vie de ses proches ? Ce que révèlent les circonstances de cette découverte macabre soulève des questions troublantes sur la surveillance des familles vulnérables et les failles d’un système censé les protéger.

Découverte tragique au Bronx : une famille brisée

Une découverte macabre a secoué le quartier du Bronx à New York le 18 avril 2025, mettant en lumière le drame silencieux qui s’est déroulé au sein d’une famille. Ce jour-là, les corps sans vie de Lisa Cotton, âgée de 38 ans, et de son fils Nazir, 8 ans, ont été retrouvés dans leur appartement, marquant la fin tragique de plusieurs semaines d’isolement.

L’alerte a été donnée par le propriétaire de l’appartement, inquiet de ne plus avoir de nouvelles de sa locataire. Il a contacté le père de Lisa Cotton, Hubert, 71 ans, pour lui faire part de ses préoccupations. Le grand-père, qui tentait lui aussi de joindre sa fille, a relayé son propre désarroi face à ce silence inhabituel. « J’essayais de l’appeler depuis des jours et elle ne répondait jamais », a confié Hubert, reflétant l’inquiétude croissante de la famille.

C’est finalement la fille aînée de Lisa qui s’est rendue sur place pour prendre des nouvelles, sur l’insistance de son grand-père. En pénétrant dans l’appartement, elle a fait la terrible découverte des corps de sa mère et de son jeune frère. Nazir, qui souffrait d’un handicap, gisait « affalé sur sa chaise roulante ». Ces circonstances ont immédiatement déclenché l’intervention des autorités, venues constater l’étendue du drame familial.

Au milieu de cette scène de désolation, une lueur d’espoir improbable est apparue : la petite sœur de Nazir, Promise, âgée de seulement quatre ans, a été retrouvée vivante. Elle se trouvait sur le lit de sa mère, apparemment indemne, après avoir enduré des semaines dans des conditions inimaginables.

La survie improbable de Promise : une fillette de 4 ans face à l’isolement

Au milieu de la scène tragique découverte dans l’appartement du Bronx, la présence de Promise, une fillette de seulement 4 ans, a représenté un fait d’une rare résilience. Retrouvée saine et sauve après avoir passé plusieurs semaines seule dans des conditions inimaginables, l’enfant a défié toute attente en parvenant à survivre. Son isolement forcé, aux côtés des corps sans vie de sa mère et de son frère, constitue un aspect poignant de ce drame familial.

Selon le récit de sa sœur aînée, qui a fait la macabre découverte, la petite Promise se trouvait sur le lit de sa mère au moment de l’arrivée des secours. Un détail particulièrement marquant a immédiatement attiré l’attention : la fillette était « en train de manger du chocolat ». Cet aliment, a priori anodin, semble avoir été son unique source de subsistance durant ces semaines de solitude et d’épreuve.

Malgré l’odeur nauséabonde émanant de l’appartement, conséquence directe de la présence des corps, et les conditions extrêmes dans lesquelles elle se trouvait, Promise a fait preuve d’une incroyable capacité de survie. Retrouvée en bonne santé relative, elle a été prise en charge par les autorités et brièvement hospitalisée avant d’être confiée à son grand-père. Son état physique stable contraste fortement avec l’environnement traumatisant qu’elle a enduré, soulevant des questions sur la manière dont une telle situation a pu perdurer sans être détectée.

Cette survie, bien que miraculeuse, met en lumière de potentielles défaillances dans les systèmes d’alerte et de protection de l’enfance, d’autant plus que des signaux avaient été perçus par l’entourage.

Une intervention tardive : alertes ignorées et rôle des autorités

Avant la macabre découverte, des signes avant-coureurs de la tragédie émanaient déjà de l’appartement, soulevant des questions quant à la réactivité des services compétents. En effet, l’odeur nauséabonde se dégageant des lieux avait alerté les voisins de la famille Cotton. Percevant clairement que quelque chose n’allait pas, ces derniers ont pris l’initiative de signaler la situation aux autorités, espérant une intervention rapide.

Suite à ce signalement, les forces de l’ordre se sont rendues une première fois au domicile de Lisa Cotton. Cependant, malgré l’alerte et l’odeur suspecte, les policiers n’ont pas pénétré dans l’appartement lors de cette visite initiale. Un voisin a d’ailleurs témoigné de cette intervention, rapportant la réponse reçue : « Ils ont dit qu’ils reviendraient dans quelques jours. » Cette approche a laissé la situation inchangée pendant une période critique.

Les autorités ont apparemment tenté d’obtenir une ordonnance du tribunal pour forcer l’entrée, une démarche qui implique également l’intervention des services sociaux. L’une des assistantes sociales aurait ainsi indiqué qu’elle « essayait d’obtenir une ordonnance du tribunal pour que la porte soit enfoncée. » Ces procédures, bien que nécessaires dans certains cas, semblent avoir entraîné un délai fatal dans ce drame, laissant la petite Promise seule pendant de longues semaines.

Cette chronologie des événements, marquée par un signalement précoce et une réponse institutionnelle qui s’est heurtée à des obstacles procéduraux, pose inévitablement la question de l’efficacité des mécanismes d’alerte et de protection. Comment expliquer qu’une situation aussi critique ait pu passer inaperçue si longtemps après un premier signalement ? L’enquête sur les circonstances de ces décès et de cette survie hors norme se penche également sur le passé familial, qui révèle des éléments complexes mais n’indique pas de suspicion criminelle.

Un passé familial complexe et une enquête sans suspicion criminelle

Alors que les autorités tentent de démêler les fils de ce drame, l’enquête se penche sur le passé familial de Lisa Cotton, révélant un contexte complexe mais écartant toute suspicion criminelle immédiate. Les premiers éléments mettent en lumière les difficultés rencontrées par la mère de famille, qui souffrait, selon son père Hubert, d’un trouble bipolaire. Cette condition médicale s’ajoutait à un historique déjà connu des services d’aide à l’enfance américains.

En effet, Lisa Cotton avait déjà fait l’objet d’une intervention des autorités en 2021, lorsqu’elle avait été arrêtée pour abandon d’enfant. Les circonstances de cet incident, où elle avait été surprise en train de mettre le feu à une perruque tandis que sa fille était laissée seule dans une poussette, soulignent les fragilités psychologiques auxquelles elle était confrontée. Ce précédent, bien que préoccupant, ne permettait pas de prédire l’issue tragique survenue dans l’appartement du Bronx.

Les conclusions préliminaires de l’enquête médico-légale s’avèrent cruciales pour comprendre la nature des décès. Il a été formellement établi qu’aucun traumatisme n’a été relevé sur les corps de Lisa Cotton, de son fils Nazir, ni sur celui de la petite Promise. Ce constat suggère que les décès ne sont pas la conséquence d’une agression ou d’un acte de violence intentionnel. La mère serait décédée d’une crise cardiaque, tandis que son fils, dépendant d’une sonde pour se nourrir, aurait succombé à la faim peu après.

Dans ce tableau sombre, la survie de Promise représente un fragile espoir. Après une courte hospitalisation pour s’assurer de son état de santé, la fillette a été confiée à la garde de son grand-père, Hubert. Ce dernier fait face à la lourde tâche de prendre soin de l’enfant tout en tentant de comprendre les circonstances exactes de ce drame, un processus long et douloureux pour toute la famille.