Le débat politique s’enflamme dans les couloirs européens
Le groupe Renew Europe défend ardemment la réforme, évoquant un « progrès historique pour la sécurité ». À l’inverse, les partis souverainistes comme le Rassemblement National, l’AfD allemand ou le Vox espagnol crient à la « confiscation des droits nationaux ». « On ne peut pas traiter un retraité allemand et un livreur polonais avec la même rigueur », tonne Jordan Bardella dans son discours du 26 mars à Strasbourg.
La France négocie en coulisses trois amendements : exemption des 18-25 ans (sauf accidents mortels), délai de 24h pour contacter un avocat avant suspension, et exclusion des excès de vitesse inférieurs à 40 km/h. « La sécurité oui, l’arbitraire non », résume un conseiller de Macron, tandis que l’Allemagne dénonce une « entorse au principe d’égalité » dans les courriers diplomatiques consultés par Buzzday.
Calendrier et démarches pratiques pour les conducteurs concernés
La phase-test débute en septembre 2025 dans cinq pays pilotes (Allemagne, Espagne, Pologne, Suède et Irlande), avec un déploiement complet prévu dans l’UE d’ici 2030. Les détenteurs de permis devront télécharger l’application Rijcard pour migrer vers le format numérique, processus gratuit mais obligatoire pour circuler dès janvier 2026. « L’ancien permis plastifié restera valable jusqu’à son expiration normale », précise la directrice générale de la mobilité européenne.
Pour contester une suspension, le conducteur doit fournir un certificat d’avocat dans les 72 heures, accompagné d’une preuve vidéo ou testimonial. Les associations comme 40 Millions d’Automobilistes conseillent de payer la caution de 300 € même en cas de contestation, « seul moyen de récupérer son véhicule immédiatement ». Les frais sont remboursés intégralement en cas de non-lieu, mais aucune compensation n’est prévue pour les pertes d’emploi liées à la suspension.