Perte d’une collection de cartes Pokémon : désaccord entre La Poste et un collectionneur sur l’indemnisation

Le marché des cartes Pokémon ne cesse de battre des records, avec des exemplaires rares qui s’échangent parfois pour plusieurs dizaines de milliers d’euros. Cette passion, qui unit collectionneurs du monde entier, peut cependant virer au cauchemar lorsqu’une collection précieuse disparaît dans les méandres du système postal.

C’est l’amère expérience que vient de vivre un collectionneur français, dont la collection de 100 cartes Pokémon d’une valeur estimée à 14 830 euros s’est volatilisée lors d’un simple envoi postal. Une mésaventure qui soulève de nombreuses questions sur la sécurisation des envois de biens précieux.

Quand la collection s’évapore dans le système postal

Désireux de faire expertiser sa précieuse collection, le propriétaire avait opté pour un envoi en recommandé via La Poste, pensant ainsi assurer la sécurité de son bien. Malgré le choix d’un service avec suivi, le colis n’est jamais arrivé à destination. Le système de tracking perd mystérieusement la trace de l’envoi en cours d’acheminement, laissant le collectionneur dans l’incompréhension totale.

Face à cette situation, La Poste propose une indemnisation dérisoire de 16 euros, correspondant au niveau de recommandation R1 choisi par l’expéditeur. Un montant qui ne représente qu’une infime fraction de la valeur réelle de la collection.

Le bras de fer avec La Poste

Ne pouvant se résoudre à accepter cette perte colossale, le collectionneur fait appel au médiateur de La Poste, réclamant une indemnisation de 15 000 euros. Mais sa requête se heurte à un refus catégorique. Le médiateur confirme la position de La Poste, soulignant que l’indemnisation correspond exactement au service choisi par l’expéditeur.

Plus surprenant encore, le médiateur s’étonne du choix d’un niveau de garantie aussi faible pour l’envoi d’une collection d’une telle valeur. Une réponse qui met en lumière la nécessité de bien connaître les options d’envoi disponibles pour les objets précieux.

Les leçons d’une erreur coûteuse

Cette affaire met en évidence les précautions essentielles à prendre lors de l’expédition d’objets de valeur. Pour une collection de cette importance, La Poste recommande l’utilisation du service « valeur déclarée », qui aurait nécessité trois envois distincts, la limite par envoi étant fixée à 5 000 euros.

Cette mésaventure sert désormais d’avertissement pour l’ensemble de la communauté des collectionneurs. Elle souligne l’importance cruciale de sécuriser correctement l’envoi d’objets de collection, quitte à payer plus cher les services postaux, plutôt que de risquer de perdre l’intégralité de son investissement.