Gardes à vue et alibis fragiles : le volet familial sous haute tension
Le 25 mars 2025, les grands-parents maternels d’Émile, Anne et Philippe Vedovini, sont placés en garde à vue pour « homicide volontaire » et « recel de cadavre ». Deux de leurs enfants subissent le même sort. Mais après 48 heures d’audition, tous sont libérés « en l’absence de charges suffisantes », selon le procureur. Une décision qui ne clôt pas le dossier : « La piste intrafamiliale reste privilégiée », martèle Jean-Luc Blachon.
Les enquêteurs butent sur des incohérences dans les déclarations des proches. « Leurs alibis pour la nuit de la disparition présentent des trous chronologiques », révèle une source proche de l’enquête. Leur connaissance du terrain accidenté du Haut-Vernet, où le corps a été retrouvé, ajoute au soupçon d’un recel organisé. Aujourd’hui libres, mais sous surveillance judiciaire discrète, les Vedovini demeurent au cœur d’une enquête qui refuse l’impasse.
Une instruction sous pression : les défis d’une enquête sans corps initial
Le parquet justifie le maintien de la piste familiale par des éléments logistiques troublants. « Seul un proche pouvait connaître les recoins du Haut-Vernet pour y déplacer le corps de nuit », argue Jean-Luc Blachon. Malgré la remise en liberté des grands-parents, le procureur souligne que « l’absence de corps pendant neuf mois a complexifié la collecte de preuves ADN », rendant toute inculpation prématurée.
Un avocat pénaliste consulté par Buzzday détaille l’épine judiciaire : « Sans cadavre initial, établir un lien direct entre le suspect et la mort relève du parcours du combattant ». Les enquêteurs misent désormais sur les traces biologiques dans le congélateur supposé et les déplacements nocturnes des Vedovini. Une course contre la montre où chaque « détail oublié » par le meurtrier pourrait faire… basculer le dossier.