Dans le monde scintillant du patinage artistique, Philippe Candeloro a longtemps été une étoile brillante. Médaillé olympique et commentateur adulé, il semblait avoir réussi sa reconversion avec brio. Pourtant, une récente déclaration du champion a jeté un éclairage nouveau sur la réalité financière des sportifs de haut niveau à la retraite.
Lors d’une interview choc, Candeloro a révélé avoir besoin de pas moins de 10 000 euros par mois pour maintenir son train de vie. Une somme qui a fait sourciller plus d’un spectateur, mais qui soulève des questions cruciales sur le sort des athlètes une fois les projecteurs éteints.
Du podium olympique aux défis de la retraite
Philippe Candeloro, double médaillé de bronze olympique en 1994 et 1998, a marqué l’histoire du patinage artistique français. Sa carrière sportive, couronnée de succès, lui a valu une place de choix dans le cœur des Français. Après avoir raccroché ses patins de compétition, il a su rebondir avec talent, devenant un commentateur sportif apprécié et montant des spectacles sur glace qui ont conquis le public.
Cependant, à 52 ans, l’ancien patineur fait face à la dure réalité des séquelles physiques de sa carrière. « J’ai deux prothèses de hanches à 52 ans », a-t-il confié à BFMTV, soulignant les difficultés croissantes à poursuivre ses activités sur la glace. Cette situation met en lumière les défis auxquels sont confrontés de nombreux sportifs de haut niveau une fois leur carrière terminée.
Un train de vie à 10 000 euros mensuels
La révélation qui a fait grand bruit concerne les besoins financiers de Candeloro. Invité de l’émission TPMP People en mars 2023, il a avoué avoir besoin d’au moins 10 000 euros par mois pour vivre correctement. Une somme qui peut paraître astronomique, mais que le patineur justifie par ses charges familiales : « C’est ça, pour toute la famille. J’ai quatre femmes à la maison, plus le chien et les croquettes, ça coûte cher », a-t-il expliqué avec sa franchise habituelle.
Cette confession soulève des questions sur la gestion financière post-carrière des athlètes de haut niveau. Entre les séquelles physiques nécessitant des soins coûteux et le maintien d’un certain train de vie, la transition vers la retraite peut s’avérer délicate pour ces sportifs habitués aux revenus élevés durant leur carrière active.
Depuis 2012, l’État français a mis en place un dispositif permettant aux sportifs de haut niveau de valider des trimestres pour leur retraite. Ce système compense les périodes où les athlètes, concentrés sur leur carrière sportive, n’ont pas pu cotiser. Cependant, il est limité à 16 trimestres par carrière et soumis à des conditions strictes d’âge et de ressources.
Une famille nombreuse au cœur des préoccupations
Derrière les chiffres se cache une réalité familiale touchante. Philippe Candeloro est père de trois filles, toutes nées de son union avec Olivia Darmon. L’aînée, Luna, a 23 ans, suivie de Maya, 21 ans, et de Talia, 18 ans. Cette famille nombreuse explique en partie les besoins financiers importants du patineur, qui doit subvenir aux besoins de cinq personnes, sans oublier les animaux de compagnie.
La situation de Candeloro illustre les défis auxquels font face de nombreux athlètes retraités : concilier les besoins d’une famille avec les réalités financières d’une carrière sportive terminée. Elle soulève également des questions sur la préparation financière des sportifs de haut niveau pour leur après-carrière.
Un appel à une meilleure prise en charge
Face à ces difficultés, Philippe Candeloro milite pour une meilleure prise en charge des fins de carrière des sportifs de haut niveau. Il plaide notamment pour un système de retraite plus adapté, comparant la situation des athlètes à celle des danseurs de l’Opéra de Paris, qui peuvent prendre leur retraite à 42 ans. « On ne comprend pas la pénibilité du travail », déplore-t-il, soulignant l’usure prématurée du corps des sportifs de haut niveau.
Cette prise de position de Candeloro met en lumière un débat plus large sur la reconnaissance et la protection sociale des athlètes de haut niveau. Elle interroge sur la nécessité d’adapter les systèmes de retraite et de protection sociale aux spécificités des carrières sportives, souvent courtes mais intenses.
L’héritage sportif : entre avantages et défis
L’histoire de la famille Candeloro ne s’arrête pas à Philippe. Sa fille Maya, âgée de 21 ans, semble suivre les traces artistiques de son père. Danseuse polyvalente formée à l’école de danse de l’Opéra national de Paris, elle incarne la nouvelle génération de la famille dans le monde du spectacle.
Cependant, être la fille d’une célébrité comporte son lot de défis. Philippe Candeloro a évoqué les avantages et les inconvénients d’être une « fille de » dans le milieu artistique. « C’est le revers de la médaille, si les gens m’aiment bien, ils vont peut-être essayer de faciliter les choses, s’ils ne m’aiment pas… Ça dépend », a-t-il confié, soulignant la complexité de se faire un nom quand on porte déjà celui d’une personnalité connue.
La reconversion est un enjeu majeur pour les athlètes de haut niveau. En France, des dispositifs d’accompagnement existent, comme le suivi socioprofessionnel proposé par l’INSEP (Institut National du Sport, de l’Expertise et de la Performance). Ces programmes visent à préparer les sportifs à leur après-carrière, que ce soit dans le domaine sportif ou dans d’autres secteurs professionnels.