Derrière les murs de la prison de Bordeaux-Draguignan, Pierre Palmade écrit un nouveau chapitre inattendu de sa vie. L’humoriste, connu pour ses spectacles mais aussi pour ses démons, semble avoir troqué sa dépendance aux stupéfiants contre une obsession plus sucrée. Une transformation qui interroge tant sur le plan personnel que médical.
Incarcéré depuis le 9 décembre 2024, l’ancien roi du one-man-show fait face à sa peine de deux ans ferme avec une stratégie d’adaptation surprenante. Alors que son sevrage forcé inquiétait son entourage, c’est dans les douceurs et autres friandises que l’artiste trouve désormais refuge, révélant une facette méconnue des mécanismes de compensation en milieu carcéral.
De la cocaïne aux sucreries : la métamorphose d’un addiction
Les nouvelles habitudes de Pierre Palmade interpellent le personnel pénitentiaire. « C’est un room service ! », ironise un surveillant, témoin des fréquentes livraisons de nourriture, particulièrement de chocolat, dont bénéficie le détenu. Cette transition, bien que moins dangereuse que ses précédentes addictions, n’en reste pas moins significative d’un point de vue comportemental.
Un psychologue carcéral, s’exprimant dans France Dimanche, apporte un éclairage professionnel sur ce phénomène : « Les addictions alimentaires ou comportementales sont fréquentes en milieu fermé. Elles remplacent souvent les addictions à des substances illicites en offrant une satisfaction immédiate ». Cette compensation permettrait aux détenus d’éviter la confrontation avec leurs traumatismes.
Les mécanismes de l’addiction
L’addiction se caractérise par une dépendance à une substance ou un comportement. Le cerveau développe les mêmes circuits de récompense, que ce soit avec la drogue ou le sucre, ce qui explique les phénomènes de transfert d’addiction fréquents lors des sevrages.
Une libération anticipée en perspective
L’horizon pourrait s’éclaircir pour Pierre Palmade dès avril 2025. Selon les informations révélées par Cyril Hanouna sur le plateau de TPMP le 14 janvier 2025, l’humoriste pourrait bénéficier d’un aménagement de peine. Cette possibilité est d’autant plus probable que sa présence en détention nécessite une surveillance accrue en raison de sa notoriété.
Le journaliste d’investigation Michel Mary confirme cette hypothèse : « Je pense que plus tôt ils se débarrasseront de Pierre Palmade, plus tôt l’administration pénitentiaire sera contente ». Une sortie sous bracelet électronique permettrait de poursuivre sa peine tout en respectant les obligations de soins, d’activité professionnelle et d’indemnisation des victimes imposées par le tribunal.
L’aménagement de peine en France
Cette mesure permet d’adapter l’exécution de la peine aux conditions personnelles du détenu. Elle peut prendre plusieurs formes : bracelet électronique, semi-liberté ou placement extérieur. La décision revient au juge d’application des peines après étude du dossier et du comportement du détenu.
Le prix de la rédemption
L’accident qui a conduit à son incarcération reste gravé dans les mémoires. Condamné à cinq ans de prison dont deux fermes le 20 novembre 2024, Pierre Palmade a choisi de ne pas faire appel, assumant pleinement sa responsabilité. Cette décision, couplée à son comportement en détention, pourrait jouer en sa faveur dans l’examen de sa demande d’aménagement de peine.
En attendant une possible libération anticipée, l’humoriste poursuit son parcours carcéral, entre sevrage forcé et nouvelles habitudes alimentaires. Une période qui marque peut-être le début d’une véritable reconstruction, malgré les défis quotidiens liés à sa sécurité et à son statut de personnalité publique.
