À quelques jours de son procès pour blessures involontaires sous l’emprise de stupéfiants, de nouvelles révélations viennent éclairer d’un jour particulier l’état d’esprit de Pierre Palmade avant le terrible accident du 10 février 2023. Un message envoyé par l’humoriste à son producteur, seulement quelques semaines avant le drame, témoigne déjà d’une situation personnelle alarmante.
Le comédien de 56 ans, qui sera jugé à partir du 20 novembre au tribunal correctionnel de Melun, avait manifesté des signes inquiétants de sa descente aux enfers. Son producteur, Christophe Combarieu, vient de dévoiler dans l’émission Sept à Huit un message troublant reçu en janvier 2023, où l’artiste reconnaissait explicitement que sa toxicomanie détruisait sa vie.
Les prémices d’une tragédie annoncée
Tout commence en octobre 2022, lorsque Pierre Palmade donne un spectacle réussi à Hyères. Fort de ce succès, son producteur décide de programmer une nouvelle représentation au théâtre des Mathurins à Paris pour janvier 2023. Mais le soir de la représentation, l’humoriste ne se présente pas, laissant son équipe et son public dans l’incompréhension.
C’est le lendemain que Christophe Combarieu reçoit un message édifiant : « Je suis honteux de vous avoir fait ce sale coup hier soir. Mais je suis en ce moment dans une période où ma toxicomanie détruit ma vie et j’étais dans l’incapacité de prévenir et encore moins de venir. » L’artiste conclut par des excuses, conscient de la situation : « Je suis vraiment désolé, vraiment triste et j’espère que vous avez pu gérer votre spectacle quand même. »
La bataille de Pierre Palmade contre l’addiction
L’humoriste a publiquement évoqué ses problèmes d’addiction depuis les années 1990. En 1995, il avait déjà été condamné pour consommation de cocaïne. Malgré plusieurs cures de désintoxication, il n’a jamais réussi à se défaire définitivement de cette dépendance.
Le jour où tout a basculé
Quelques semaines après ce message prémonitoire, le 10 février 2023, Pierre Palmade provoque un grave accident sur la D372 en Seine-et-Marne. Au volant de son véhicule et sous l’emprise de la cocaïne, il percute violemment une voiture venant en sens inverse, transportant une famille de trois personnes.
Les conséquences sont dramatiques : une femme enceinte de six mois perd son bébé, tandis que son beau-frère et le fils de ce dernier, âgé de 6 ans, sont grièvement blessés. Les analyses toxicologiques confirmeront rapidement la présence de stupéfiants dans le sang de l’humoriste.
Des vies bouleversées à jamais
Près de deux ans après le drame, les victimes portent encore les stigmates de cette terrible collision. Yuksel Yakut, le père de famille, témoigne aujourd’hui des séquelles permanentes : « J’ai des douleurs tellement intenses que j’ai l’impression que mon cerveau va exploser ». Son fils, traumatisé, souffre de crises de panique et refuse désormais de sortir.
Les conséquences juridiques potentielles
Les blessures involontaires sous l’emprise de stupéfiants ayant entraîné une ITT supérieure à 3 mois sont passibles de 7 ans d’emprisonnement et de 100 000 euros d’amende. La perte de l’enfant à naître n’a pas été retenue comme un homicide involontaire par la justice française.
Face à la justice
Le procès qui s’ouvre le 20 novembre prochain au tribunal correctionnel de Melun devra déterminer la responsabilité pénale de Pierre Palmade dans ce drame qui a bouleversé plusieurs vies. Les révélations du message envoyé à son producteur pourraient peser dans la balance, démontrant une conscience claire de sa dépendance et de ses dangers potentiels.