Pierre Palmade obtient enfin une libération sous conditions après des mois de détention. Le tribunal de Bordeaux impose à l’humoriste une mesure stricte liée à ses addictions avant sa sortie. « Il doit suivre un protocole médical drastique », soulignent les juges, sous peine d’annulation de l’aménagement de peine. Entre espoir et polémiques, les victimes dénoncent une décision qui réveille leur colère.
La décision du tribunal : libération sous conditions pour Pierre Palmade
Le tribunal judiciaire de Bordeaux valide ce 26 mars 2025 l’aménagement de peine de Pierre Palmade, condamné en novembre 2024 à cinq ans de prison, dont deux ans ferme, après l’accident mortel de février 2023. L’humoriste de 57 ans, incarcéré depuis décembre à la prison de Bordeaux-Gradignan, pourra quitter l’établissement sous bracelet électronique. Les juges motivent leur décision par « l’impératif de suivi médical » lié à ses addictions, évoqué par ses avocats.
La mesure intervient malgré des conditions de détention strictes : isolement cellulaire, rondes horaires et surveillance renforcée. Si la date exacte de sa sortie reste floue, le comédien devra respecter un protocole précis avant toute libération. L’administration pénitentiaire confirme « une transition encadrée », sans préciser le calendrier.
Les motifs de la justice : pourquoi une libération anticipée ?
Le tribunal justifie sa décision par l’état de santé fragile de Pierre Palmade et son engagement dans une thérapie anti-drogue intensive. Les avocats ont insisté sur « la nécessité d’un suivi médical continu pour prévenir toute rechute », argument validé par un rapport d’expertise psychiatrique joint au dossier. Les juges soulignent aussi les efforts de réinsertion entamés en détention, dont des activités d’écriture et de sport.
Cette libération s’appuie sur l’article 720 du code de procédure pénale, autorisant un aménagement de peine pour raisons sanitaires ou sociales. Le tribunal écarte cependant tout risque de récidive immédiat, estimant que le « dispositif de suivi électronique et médical réduit les dangers ». Une position contestée par certaines associations, mais conforme à la jurisprudence pour les détenus présentant un profil médical critique.
L’obligation stricte imposée avant sa libération
Le tribunal exige de Pierre Palmade une cure de désintoxication en milieu fermé, couplée à des tests toxicologiques quotidiens, avant toute mise en liberté. Le protocole, décrit comme « non négociable » par le juge, inclut également la signature d’un contrat de bonne conduite engageant l’humoriste à un suivi addictologique renforcé pendant six mois.
La mesure fixe un calendrier précis : 28 jours de sevrage strict sous surveillance médicale, dont le début coïncide avec sa sortie de prison. « Le non-respect entraînera l’annulation immédiate de l’aménagement de peine », précise le tribunal. Le centre de désintoxication, dont l’emplacement reste confidentiel, a été choisi pour son expertise dans les cas complexes liés aux polytoxicomanies.
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