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Plafond d’un avion Delta s’effondre en plein vol : les passagers obligés de…

Julie K.
5 Min de lecture

Un vol Delta vire au cauchemar : une vidéo TikTok montre des passagers contraints de retenir le plafond d’un Boeing 737 en plein vol. Nouvel épisode d’une série noire pour la compagnie aérienne, déjà ébranlée par plusieurs incidents techniques récents. Entre mesures d’urgence, compensation controversée et enquête fédérale en cours, cet événement relance les interrogations sur les procédures de sécurité. Comment comprendre cette accumulation de dysfonctionnements ? La réponse pourrait se trouver dans un détail révélé par l’enquête préliminaire…

Incident en vol : un plafond s’effondre, les passagers en première ligne

Le 17 avril, un Boeing 737 de Delta Air Lines reliant Atlanta à Chicago vit son plafond céder en plein vol. Des images TikTok devenues virales montrent des passagers maintenir à bout de bras le panneau détaché, dans une scène aussi insolite qu’inquiétante.

La vidéo partagée par Lucas Michael Payne documente chaque étape de l’incident : des morceaux de plastique suspendus au-dessus des sièges jusqu’à l’intervention manuelle des voyageurs. « Les hôtesses ont fini par le scotcher après qu’il l’a tenu en l’air pendant un moment », explique-t-il en légende.

L’appareil fait finalement demi-tour vers Atlanta après environ 45 minutes de vol. Les 176 passagers doivent ensuite patienter deux heures avant d’embarquer dans un autre avion. Un épisode qui s’ajoute à une liste croissante d’incidents techniques chez Delta, selon les données de la Federal Aviation Authority.

Compensation et gestion de crise : les réactions de Delta Air Lines

Delta propose 1 000 miles de compensation aux passagers après l’incident, soit l’équivalent de 100 dollars. Une mesure contestée sur les réseaux sociaux, où certains utilisateurs jugent la somme symbolique au regard du risque encouru.

Le retour à Atlanta et le transfert vers un nouvel appareil entraînent un retard total de deux heures. La compagnie évite soigneusement toute référence aux défaillances techniques dans sa communication officielle, privilégiant le terme « problème mineur d’aménagement cabine ».

Aucune excuse publique n’est formulée, conformément à la politique habituelle de la compagnie. Les voyageurs reçoivent cependant un e-mail personnalisé mentionnant des « mesures correctives immédiates » sans plus de précisions.

Série noire pour Delta : autres incidents récents sous scrutiny

L’effondrement de plafond s’inscrit dans une inquiétante succession d’événements. Le lundi précédent l’incident, un Airbus A330 de la compagnie prend feu avant décollage, nécessitant l’évacuation d’urgence des 282 passagers par toboggans. La Federal Aviation Authority ouvre une enquête immédiate.

En février, un atterrissage périlleux à l’aéroport Pearson de Toronto fait basculer l’appareil sur le côté. « Les conséquences auraient pu s’avérer dramatiques », reconnaît un rapport interne consulté par nos confrères.

Le drame le plus grave remonte à août 2024 : l’explosion d’un pneu lors de la maintenance d’un Boeing 757 coûte la vie à deux techniciens de Delta TechOps. Ces trois incidents majeurs survenus en moins de huit mois alimentent les critiques sur les protocoles de sécurité de la compagnie.

Sécurité aérienne en question : pratiques et conséquences

La répétition des incidents place Delta sous surveillance accrue des autorités. La Federal Aviation Authority examine particulièrement les procédures de maintenance après l’explosion mortelle d’août 2024 au centre Delta TechOps, où deux techniciens ont perdu la vie.

Les passagers expriment désormais ouvertement leurs craintes sur les réseaux sociaux. « Comment une compagnie de cette taille peut-elle accumuler autant de dysfonctionnements ? », interroge un utilisateur sous la vidéo TikTok de l’incident du plafond, vue plus de 2 millions de fois.

Malgré les enquêtes en cours, Delta maintient sa communication sur une « priorité absolue à la sécurité ». Pourtant, l’accumulation des rapports techniques critiques et le turnover élevé chez les mécaniciens, évoqué dans des documents internes, alimentent les doutes. La confiance ébranlée des voyageurs pourrait coûter cher à la compagnie, déjà en concurrence féroce avec United et American Airlines.