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Plan pluriannuel de travaux : la facture cachée de 15 000 euros que les propriétaires n’ont pas vue venir

Julie K.
6 Min de lecture

L’État justifie l’urgence : isolation défaillante et passoires thermiques en ligne de mire

Le gouvernement martèle son argument choc : 4,8 millions de passoires thermiques et 70% des immeubles construits avant 1975 nécessitent des rénovations urgentes. « Sans PPT, les copropriétés foncent droit vers la crise énergétique et structurelle », insiste un expert du bâtiment mandaté par le ministère. Les données officielles révèlent que 35% des sinistres immobiliers proviennent de défauts d’entretien prévisibles.

La mesure divise pourtant les acteurs du secteur. « C’est un mal nécessaire face à l’inaction des copropriétaires », défend un architecte spécialisé. À l’inverse, un élu local fustige : « On ajoute une charge à ceux qui peinent déjà à payer leurs charges ». Preuve des tensions : certaines régions reportent l’application du PPT, arguant du manque de professionnels agréés pour réaliser les audits.

Nos conseils pour anticiper le choc financier

Négocier avec son syndic reste la première étape : comparer les devis, exiger un détail des prestations incluses dans le PPT. Les subventions existent : le programme MaPrimeRénov’ Copropriétés (Anah) couvre jusqu’à 35% des frais, et les Certificats d’Économies d’Énergie (CEE) offrent un bonus pour les audits réalisés avant 2026.

Piège à éviter : les diagnostics « low cost » non conformes, qui entraînent des contre-expertises coûteuses. Une liste d’organismes agréés (Qualibat, Cerqual) circule désormais auprès des syndics. Autre astuce : étaler le PPT sur deux exercices comptables pour lisser l’impact financier. Une course contre la montre s’engage avant l’échéance 2025.