Une gauche divisée qui peine à convaincre
Raphaël Glucksmann (10,5%) devance légèrement François Hollande (5,5% à 6%) au PS, tandis que Jean-Luc Mélenchon (LFI) stagne entre 9,5% et 11%. Les écologistes de Marine Tondelier (3,5% à 6%) et le PCF de Fabien Roussel (4,5% à 6%) restent cantonnés à des scores anecdotiques. « Notre émiettement est leur meilleure arme », déplore un cadre socialiste.
Malgré les tentatives d’alliances, les rivalités entre partis de gauche persistent. Mélenchon, qui avait frôlé les 22% en 2022, perd du terrain face à l’essor du RN dans ses bastions populaires. Les appels à une primaire commune se heurtent aux ego et aux divergences programmatiques, laissant le champ libre au duo Le Pen-Bardella.
Zemmour et Villepin : des outsiders sans influence
Éric Zemmour (3,5% à 5%) et Dominique de Villepin (2,5% à 5%) peinent à émerger, selon le sondage. L’ancien candidat de Reconquête!, qui avait obtenu 7% en 2022, voit son électorat se réduire face à la domination du RN. Quant à l’ex-Premier ministre, son retour en politique « s’apparente à un feu de paille », selon un éditorialiste de BFMTV.
Les scores symboliques des deux hommes reflètent un rejet des figures hors système en période de crise. Si Zemmour tente de radicaliser son discours sur l’immigration, ses propos sont éclipsés par ceux de Bardella. Villepin, lui, mise sur un discours gaulliste, mais séduit surtout des électeurs âgés. Leur incapacité à peser relance les spéculations sur un second tour RN vs macronisme, comme en 2022.