Dans un paysage politique français en perpétuelle mutation, une nouvelle inattendue vient bousculer les codes traditionnels. Alors que sa chaîne C8 s’apprête à quitter la TNT le 28 février prochain, Cyril Hanouna envisage sérieusement de se lancer dans la course à l’élection présidentielle de 2027. Une information qui, bien que surprenante, s’inscrit dans une tendance mondiale où les personnalités médiatiques s’invitent de plus en plus dans l’arène politique.
L’animateur de Touche pas à mon poste, qui a su construire au fil des années une relation particulière avec son public, semble prêt à franchir le Rubicon. Selon plusieurs sources proches du présentateur, des démarches concrètes sont déjà en cours, notamment concernant l’obtention des parrainages d’élus nécessaires à une candidature officielle.
Des modèles atypiques comme sources d’inspiration
L’ambition présidentielle d’Hanouna puise ses racines dans des parcours hors normes qui ont marqué l’histoire politique. Son entourage évoque notamment trois figures emblématiques : Coluche, dont la candidature en 1981 avait secoué l’establishment politique français, Volodymyr Zelensky, l’ancien comédien devenu président de l’Ukraine, et Beppe Grillo, l’humoriste italien fondateur du Mouvement 5 étoiles.
Ces personnalités partagent un point commun : leur capacité à mobiliser un électorat populaire en dehors des circuits politiques traditionnels. « Ils ont soulevé un mouvement populaire pour prendre le pouvoir », confie un proche de l’animateur, soulignant la volonté d’Hanouna de s’inscrire dans cette lignée.
Le précédent Coluche
En 1981, l’humoriste avait atteint 10% dans les sondages avant de se retirer de la course présidentielle. Sa candidature avait marqué les esprits en démontrant qu’une personnalité populaire pouvait bousculer le jeu politique traditionnel.
Une machine électorale en construction
Les préparatifs d’une potentielle candidature semblent déjà bien avancés. Avec une fortune personnelle estimée entre 50 et 100 millions d’euros, l’animateur dispose des moyens financiers nécessaires pour mener campagne. Une équipe d’une dizaine de personnes serait déjà constituée, mêlant experts issus de sa société de production H2O et figures du monde politique comme le politologue Thomas Guenolé.
Le timing de cette révélation interpelle alors que l’avenir médiatique d’Hanouna reste incertain. Les discussions en cours avec M6 pour une possible reconversion télévisuelle n’ont toujours pas abouti, laissant planer le doute sur la stratégie réelle de l’animateur.
Un positionnement politique en construction
Le programme politique d’Hanouna reste pour l’heure flou, mais certaines orientations se dessinent. Ses proches évoquent des positions fermes sur l’immigration, couplées à un libéralisme fiscal assumé, tout en revendiquant une proximité avec la « France des banlieues qui bossent » et des « gilets jaunes ».
L’électorat visé
Selon son entourage, Hanouna ciblerait principalement une France populaire, celle des périphéries et des classes moyennes, se positionnant en opposition aux médias traditionnels qu’il juge déconnectés de cette réalité.
Les défis d’une candidature atypique
La crédibilité politique reste le principal défi à relever pour celui qui n’a jamais exercé de mandat électif. Son absence d’expérience dans la gestion des affaires publiques et son image parfois controversée pourraient constituer des obstacles majeurs. Christophe Barbier, qui a co-écrit un livre avec l’animateur, le décrit comme « un tribun de la plèbe » tout en s’interrogeant sur sa capacité à affronter la violence du débat politique.
Pour l’heure, Hanouna maintient le suspense sur une candidature officielle, privilégiant une stratégie similaire à celle d’Éric Zemmour en 2022. Son entourage l’affirme : « Il n’est pas candidat, il le sera. » Une chose est sûre, cette potentielle candidature questionne déjà la nature même du débat démocratique français et sa possible évolution vers un modèle plus médiatique.
