Isolation, sécurité, normes électriques : le trio gagnant de l’État pour éviter la catastrophe
La loi PPT répond à un impératif : moderniser un parc immobilier vieillissant. 23% des immeubles français présentent des risques électriques majeurs selon l’Observatoire de la sécurité des bâtiments, et 40% des départs de feu trouvent leur origine dans des installations non conformes. « Sans audit, on ignore si les gaines électriques datant de 1970 peuvent supporter une clim’, » explique Pierre Lemaitre, expert en rénovation énergétique.
L’État mise aussi sur l’anticipation des coûts : « Mieux vaut dépenser 10 000 € maintenant que 100 000 € demain pour une toiture effondrée », argue un rapport du ministère du Logement. Les normes énergétiques jouent un rôle clé : le PPT identifie les passoires thermiques, cibles prioritaires des aides à la rénovation. Mais certains professionnels tempèrent : « On crée une usine à gaz administrative pour des travaux que peu pourront financer », regrette un architecte bordelais.
4 stratégies pour alléger le choc du PPT
1. Regrouper les diagnostics : Associer le PPT avec d’autres obligations (amiante, électricité) permet d’économiser 15% à 25% selon les cabinets. 2. Chasser les aides méconnues : Certaines mairies (comme Nantes ou Strasbourg) subventionnent jusqu’à 30% du coût du PPT pour les copropriétés engagées dans la transition écologique.
3. Négocier en groupe : Des syndics mutualisent leurs demandes pour obtenir des tarifs dégressifs. « Avec dix copropriétés, on a fait baisser le devoir de 18% », révèle un gestionnaire lyonnais. 4. Anticiper le calendrier : Réaliser le PPT 6 à 8 mois avant l’échéance légale évite la flambée des prix. « En 2024, ceux qui attendent décembre paieront 40% plus cher », prévient un auditeur agréé.