
Image d’illustration © Buzzday
Les 900.000 Euros Qui Accusent La Ministre
Derrière ces accusations qui font trembler l’exécutif se cache une affaire de gros sous. Entre 2010 et 2012, Rachida Dati aurait perçu 900.000 euros de la part de RNBV, filiale de l’alliance Renault-Nissan. Le motif officiel ? Des prestations de conseil actées dans une convention d’honoraires signée le 28 octobre 2009.
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Seulement voilà, les enquêteurs soupçonnent que la ministre n’a « réellement travaillé » pour aucun de ces 900.000 euros. À l’époque, Rachida Dati jongle entre son métier d’avocate et son mandat de députée européenne, fraîchement élue en 2009. Une double casquette qui interroge les juges d’instruction.
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« Cette convention d’honoraires avait-elle pu servir à masquer une activité de lobbying au Parlement européen ? » La question hante le dossier depuis le début. Car pour tout élu européen, faire du lobbying reste strictement interdit. Les investigations ont fouillé dans les moindres détails pour déterminer si ces sommes colossales cachaient autre chose que du simple conseil juridique.
Initialement placée sous le statut privilégié de témoin assisté, Rachida Dati bascule dans le camp des accusés en juillet 2021. Mise en examen, elle multiplie depuis les recours pour échapper aux poursuites. En vain. L’ancienne garde des Sceaux de Nicolas Sarkozy brandit l’argument de la prescription, mais les juges n’ont pas été convaincus. L’argent de Renault-Nissan continue de la poursuivre jusque sur le banc des accusés.
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