Radars routiers : des marges de tolérance variables selon les appareils

Marie Q.
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Vous pensiez connaître toutes les subtilités du Code de la route ? Détrompez-vous ! Lorsqu’il s’agit d’excès de vitesse, les autorités appliquent une marge de tolérance qui pourrait bien vous surprendre. Cette clémence inattendue varie selon le type de radar qui vous flashe, offrant parfois une marge de manœuvre plus généreuse que vous ne l’imaginiez.

Mais attention, ne vous réjouissez pas trop vite ! Cette tolérance n’est pas une invitation à appuyer sur l’accélérateur. Elle est plutôt conçue pour tenir compte des éventuelles imprécisions des appareils de mesure. Plongeons dans les détails de cette pratique méconnue qui pourrait bien vous éviter une amende la prochaine fois que vous serez un peu trop pressé sur la route.

La règle du 5% : une marge de manœuvre pour les petits dépassements

Pour les radars fixes, véritables sentinelles immuables de nos routes, la marge d’erreur est fixée à 5 km/h pour les vitesses comprises entre 50 et 110 km/h. Concrètement, si vous roulez à 54 km/h dans une zone limitée à 50, vous passerez entre les mailles du filet. Cette tolérance peut sembler minime, mais elle peut faire toute la différence entre une contravention et un soupir de soulagement.

Au-delà de 110 km/h, c’est la fameuse règle des 5% qui entre en jeu. Par exemple, sur une autoroute limitée à 130 km/h, vous ne serez verbalisé qu’à partir de 137 km/h. Le radar retiendra alors une vitesse de 131 km/h, appliquant ainsi une marge de 6,5 km/h. Une petite largesse qui peut vous éviter bien des désagréments lors de vos longs trajets.

Les voitures radars : des juges plus cléments sur la route

Si les radars fixes sont déjà relativement indulgents, les voitures radars privées font preuve d’une mansuétude encore plus marquée. La raison ? Leur mobilité et les conditions variables de leur utilisation nécessitent une marge d’erreur plus importante. Ainsi, ces véhicules banalisés appliquent une tolérance de 10 km/h jusqu’à 100 km/h.

Au-delà de cette vitesse, la marge passe à 10%. Concrètement, sur une route limitée à 80 km/h, vous ne serez flashé qu’à partir de 91 km/h. Et sur autoroute, où la limite est fixée à 130 km/h, seuls les conducteurs dépassant les 145 km/h seront dans le collimateur de ces radars mobiles. Une différence non négligeable qui pourrait bien vous faire préférer ces contrôles mobiles aux radars fixes.

Une tolérance qui ne doit pas inciter à l’excès

Bien que ces marges de tolérance puissent sembler généreuses, il est crucial de rappeler qu’elles ne constituent en aucun cas une autorisation à dépasser les limites de vitesse. Elles sont mises en place pour tenir compte des imprécisions potentielles des appareils de mesure et des conditions de circulation, pas pour encourager les comportements dangereux sur la route.

Il est toujours recommandé de respecter scrupuleusement les limitations de vitesse, non seulement pour éviter les amendes, mais surtout pour garantir votre sécurité et celle des autres usagers de la route. La prudence reste de mise, quelle que soit la tolérance appliquée par les différents types de radars.