Le mois de septembre approche à grands pas, et avec lui, l’effervescence de la rentrée scolaire. Dans les supermarchés, les rayons dédiés aux fournitures scolaires sont pris d’assaut par des parents anxieux, liste en main, prêts à débourser des sommes conséquentes pour équiper leurs enfants. Crayons, cahiers, cartables… la facture peut vite grimper, pesant lourd sur le budget des familles.
Cependant, cette année, certains parents auront la chance d’échapper à cette corvée financière. Une initiative novatrice, mise en place par trois villes du nord de la France, vient bousculer les habitudes. Lille et ses communes voisines, Hellemmes et Lomme, ont décidé de prendre en charge l’intégralité des fournitures scolaires pour leurs jeunes écoliers. Une décision qui soulage de nombreuses familles et qui pourrait bien faire des émules à travers l’Hexagone.
Le poids financier de la rentrée allégé pour 15 000 écoliers
Depuis quatre ans, la municipalité lilloise et ses voisines ont mis en place un dispositif audacieux : fournir gratuitement les fournitures scolaires à pas moins de 15 000 élèves. Cette mesure, qui s’étend de la maternelle au CM2, représente un investissement conséquent de 815 000 euros pour les collectivités. Mais pour les édiles locaux, cet effort financier est justifié par un objectif noble : lutter contre les déterminismes sociaux et les discriminations à l’école.
Ce geste généreux n’est pas sans fondement. Selon un rapport publié en 2020 par la Confédération syndicale des familles (CSF), le coût de la rentrée scolaire peut varier de 177 euros pour un élève de CP à 426 euros pour un lycéen. Et ces chiffres ne prennent en compte que les fournitures scolaires. En réalité, une année scolaire complète, incluant la cantine, les vêtements, les activités sportives et les sorties scolaires, peut coûter entre 900 et 1700 euros en moyenne à une famille.
Des fournitures éco-responsables adaptées aux besoins réels
Loin d’être un chèque en blanc, ce dispositif a fait l’objet d’une réflexion approfondie. Les autorités et les responsables éducatifs se sont concertés pour déterminer avec précision les besoins réels des élèves. L’objectif est de fournir à chaque enfant le matériel nécessaire pour son année scolaire, sans excès ni gaspillage. De plus, dans un souci de responsabilité environnementale, les fournitures ont été sélectionnées pour leur caractère éco-responsable.
Cette initiative locale, aussi louable soit-elle, ne doit pas faire oublier les aides financières proposées par l’État pour alléger le fardeau de la rentrée scolaire. L’allocation de rentrée scolaire (ARS) reste la plus connue d’entre elles. Accordée sous conditions de ressources aux parents d’enfants âgés de 6 à 18 ans, elle peut couvrir une grande partie des besoins en fournitures. En 2023, son montant variait de 398,09 à 434,60 euros par enfant, selon l’âge.
Un éventail d’aides pour une rentrée sereine
Au-delà de l’ARS, d’autres aides existent pour soulager le budget des familles. La restauration scolaire, qui représente une dépense mensuelle non négligeable, peut faire l’objet de soutiens financiers. Cependant, les modalités varient selon les communes, les cantines étant gérées de manière décentralisée. Les parents sont invités à se renseigner directement auprès des établissements scolaires. Par exemple, les collèges et lycées disposent d’un fonds social pour les cantines, accessible sur demande.
Enfin, l’État n’oublie pas l’importance du sport dans l’épanouissement des jeunes. Le PassSport, une aide de 50 euros, permet de faciliter l’inscription des enfants à des activités sportives. Cette subvention est utilisable dans certains clubs sportifs agréés, dont la liste est consultable sur le site de l’Éducation nationale et de la Jeunesse. Une initiative qui encourage la pratique sportive tout en allégeant le budget des familles.