Richard Dewitte révèle les circonstances méconnues du décès de Joëlle Mogensen

Marie Q.
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Quarante-trois ans après le décès brutal de Joëlle Mogensen, la voix féminine emblématique du groupe Il était une fois, les circonstances de sa disparition continuent d’alimenter les conversations. Si l’autopsie avait conclu à un œdème aigu du poumon, de nombreuses théories ont circulé au fil des années. C’est Richard Dewitte, ancien membre du groupe, qui a finalement levé le voile sur ce mystère lors d’une interview poignante sur MelodyTV en 2021.

Une révélation qui vient enfin mettre un terme aux spéculations qui ont entouré la mort de celle qui, à seulement 29 ans, s’apprêtait à collaborer avec Michel Berger. Un destin tragique qui a brutalement interrompu une carrière prometteuse, laissant derrière elle un héritage musical indélébile dans la chanson française des années 70.

Une success story à la française

Le groupe Il était une fois s’est imposé comme l’un des phénomènes musicaux majeurs des années 70. Tout commence par une rencontre fortuite sur une terrasse de Saint-Tropez en 1969, entre une jeune Américaine fraîchement débarquée de Long Island, Joëlle Mogensen, et le musicien Serge Koolenn. De cette rencontre naîtra non seulement une histoire d’amour, mais aussi l’un des groupes les plus marquants de sa génération.


Le saviez-vous ?
Avant de former Il était une fois, Serge Koolenn était musicien pour Michel Polnareff, une référence de la chanson française. Cette expérience a largement influencé le style musical du groupe.

Leur ascension est fulgurante. Les tubes s’enchaînent : « Rien qu’un ciel », « Que fais-tu ce soir après dîner ? », « Les filles du mercredi ». Mais c’est en 1974 que le groupe atteint son apogée avec « J’ai encore rêvé d’elle », une chanson devenue un classique intemporel de la variété française.

L’amour au cœur de la musique

La relation entre Joëlle et Serge transcende leur collaboration artistique. Après leur coup de foudre à Saint-Tropez, la jeune femme n’hésite pas à quitter Paris pour rejoindre son amoureux à Colombes. Cette passion nourrit leur créativité et contribue indéniablement au succès du groupe.

Mais comme souvent dans l’histoire de la musique, l’amour s’érode. En 1979, leur séparation entraîne celle du groupe. Joëlle se lance alors dans une carrière solo prometteuse, sortant son premier album en 1980, tandis que des projets avec Michel Berger se profilent à l’horizon.

La vérité enfin dévoilée

Les révélations de Richard Dewitte en 2021 apportent un éclairage nouveau sur les derniers jours de la chanteuse. « Elle ne s’est surement pas suicidée », affirme-t-il, balayant également la thèse de l’overdose. La vérité est ailleurs, plus tragique encore : une malformation cardiaque ignorée, couplée à une bronchite mal soignée.


L’œdème pulmonaire aigu
Cette condition médicale grave se caractérise par une accumulation anormale de liquide dans les poumons, pouvant entraîner une insuffisance respiratoire. Elle peut être causée par divers facteurs, notamment des problèmes cardiaques.

Le témoignage de sa sœur Katia, rapporté par Dewitte, est glaçant : Joëlle toussait sévèrement, crachait du sang, mais refusait obstinément de consulter un médecin. Cette nuit du 15 mai 1982, elle s’est littéralement étouffée dans son sommeil, victime d’une condition médicale dont elle ignorait l’existence.

Aujourd’hui, Thérèse Choupay-Mogensen, de son vrai nom, repose au cimetière du Montparnasse, dans le caveau familial des Taupinot. Sa tombe, visible sur le site officiel du cimetière, côtoie celles d’autres grands noms de la culture française, témoignant de l’importance de son héritage artistique.