Robert De Niro incarne à nouveau Al Capone sur Netflix dans Les Incorruptibles, chef-d’œuvre de Brian De Palma (1987) noté 4,3⁄5. Entre scènes mythiques et répliques assassines, le film resurgit avec sa reconstitution des années 1930, sa partition d’Ennio Morricone et un De Niro glaçant, dont la phrase « On obtient plus avec un mot gentil et… » s’impose désormais au panthéon du cinéma. Plongée dans un classique où chaque dialogue devient arme de crime.
1. Le Retour d’un Classique du Cinéma sur Netflix – Décryptage des « Incorruptibles » de Brian De Palma (1987)
Disponible sur Netflix, Les Incorruptibles s’impose comme un pilier du cinéma policier avec sa note de 4,3⁄5 et son casting légendaire. Sorti en 1987, le film de Brian De Palma plonge dans le Chicago des années 1930, où l’agent Eliot Ness (Kevin Costner) affronte le réseau d’Al Capone, incarné par un Robert De Niro aussi charismatique que terrifiant. Entre traques haletantes et dialogues ciselés, l’œuvre mêle réalité historique et fiction avec une maîtrise technique saluée depuis trois décennies.
La reconstitution minutieuse de l’ère de la Prohibition, des costumes aux décors, sert d’écrin à une mise en scène virtuose. Brian De Palma s’appuie sur la partition d’Ennio Morricone, devenue indissociable du film, et des plans-séquences audacieux pour son époque. Le duo Costner/De Niro, épaulé par Sean Connery (Oscar du meilleur second rôle) et Andy Garcia, donne vie à des scènes cultes, comme l’ouverture glaçante du rasage ou la confrontation finale au ralenti. Une immersion totale dans un Chicago où chaque rue respire le danger.
2. Robert De Niro en Al Capone : Performance d’anthologie et préparation physique
Robert De Niro campe un Al Capone à la fois séduisant et monstrueux, marquant les esprits dès la scène d’ouverture. Allongé dans son fauteuil de barbier, le gangster lance d’une voix suave : « Bien sûr qu’il y a de la violence à Chicago […] c’est mauvais pour le business ! ». Un moment où le jeu subtil de l’acteur — entre sourire carnassier et regard de glace — révèle la duplicité du personnage, oscillant entre charisme et brutalité.
La scène traumatisante de la batte de baseball résume à elle seule l’empreinte laissée par De Niro. Face à un associé défaillant, Capone assène des coups mortels en psalmodiant des paroles paternalistes, exploitant chaque pause pour amplifier la tension. Cette incarnation, loin des clichés du caïd hurlant, s’appuie sur un phrasé calculé et une gestuelle théâtrale, contrastant avec la sobriété d’un Kevin Costner en Eliot Ness. Un duel d’acteurs qui éclaire la complexité morale du film.
3. « Un mot gentil et… » : Anatomie d’une Réplique Devenue Mythique
« J’ai grandi dans un quartier malfamé où on arrive mieux à obtenir quelque chose avec un mot gentil et un flingue qu’avec un mot gentil tout seul ! » : cette phrase prononcée par Capone lors de son rasage résume la philosophie du personnage. Entre humour noir et menace sous-jacente, la réplique expose son double langage — séduire pour mieux écraser — tout en révélant l’ironie cruelle d’un système où la loi appartient aux plus armés.
Le film regorge de punchlines similaires, comme « La violence, c’est mauvais pour le business », murmurée avec un sourire carnassier. Mais c’est bien le « mot gentil et… », laissé en suspens par un claquement de doigts remplaçant le mot « flingue », qui marque les esprits. Un choix de scénario génial : le non-dit transforme une menace en complicité forcée avec le spectateur, obligé de combler mentalement le vide… à ses risques et périls.