Plus d’un an après les aveux du suspect, un adolescent de 16 ans, le procès pour le meurtre de la petite Rose, âgée de 5 ans, débute ce mardi 11 juin 2024. Une affaire qui avait suscité l’émoi dans tout le pays et dont les détails glaçants seront exposés devant le tribunal pour enfants d’Épinal.
Lors de son évaluation par les experts psychologiques et psychiatriques, le suspect n’a montré aucun signe de remords ou de culpabilité. « Depuis trois-quatre jours, j’avais l’idée de noyer quelqu’un. Je l’ai noyée pour rigoler. J’étais zen quand c’est arrivé », avait déjà avoué Gabriel, le suspect âgé de 16 ans aujourd’hui, dans une expertise psychologique datant de juillet 2023.
Que s’est-il passé ?
Le 26 avril 2023, la petite Rose, âgée de 5 ans, était retrouvée morte à Rambervillers dans les Vosges. Le corps de la fillette avait été retrouvé dans un sac-poubelle. Un suspect avait rapidement été arrêté puis placé en garde à vue. Un adolescent de 15 ans à l’époque, déjà connu des services de police, pour plusieurs faits d’atteintes sexuelle. Un an auparavant, en 2022, le jeune homme avait été mis en examen pour viol sur mineur.
Un meurtre qui avait suscité l’émotion dans tout le pays
Quelques jours avant les obsèques de la fillette, plus de 600 personnes étaient réunies pour une marche blanche dans la ville de Rambervillers. Près de deux mois après le meurtre de la fillette, les enquêteurs avaient organisé une reconstitution avec l’adolescent. Sur place, le jeune homme avait avoué avoir noyé la petite Rose dans la baignoire de son appartement. Face aux policiers, il a dû mimer son acte criminel sur un mannequin représentant l’enfant.
L’adolescent serait « pervers et sadique »
Lors des entretiens, Gabriel n’a montré aucun remord ni sentiment de culpabilité, rapporte BFMTV. Les médecins ont relevé une absence d’empathie, mais aucune maladie mentale. « Les six psychiatres concluent qu’il est pervers et sadique, qu’il présente une dangerosité criminologique, et que le risque de récidive est inévitable », déclare Stéphane Giurana, avocat de la famille de Rose. « Ils vont même plus loin en affirmant qu’aucune mesure éducative, ni suivi psychologique ou psychiatrique, ne pourrait atténuer ce risque de récidive », ajoute-t-il.
Accusations et risque encouru
Bien que le jeune homme ait avoué le crime, il nie toujours avoir agressé sexuellement la fillette. Malgré la découverte de sperme sur ses vêtements et sur ceux de la victime, il assure qu’il n’y a « rien eu de nature sexuelle » le jour du meurtre. Il risque jusqu’à 20 ans de réclusion criminelle.