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RSA : Les départements de droite et du centre refusent la hausse, leur clash avec l’État dévoilé

Julie K.
7 Min de lecture

Les allocataires du RSA pris en étau

1,83 million de foyers, soit 3,6 millions de personnes, voient leur allocation menacée par ce blocage. Le RSA moyen de 607 € mensuels pourrait stagner malgré une inflation à 2,9 %, selon la Cnaf. « Des départements en état d’urgence sociale ne peuvent plus jouer les amortisseurs », alerte un responsable de la Croix-Rouge, évoquant des bénéficiaires « au bord du gouffre » dans l’Allier ou la Haute-Vienne.

Les associations caritatives comme le Secours populaire dénoncent « un choix politique au détriment des plus fragiles ». « Les demandes d’aide alimentaire ont doublé depuis janvier dans nos centres », témoigne une bénévole en Seine-Saint-Denis. Alors que le gouvernement rappelle l’obligation légale de verser le RSA, les départements contre-attaquent : 34 collectivités menacent désormais de geler d’autres aides sociales sans compensation étatique.

Le prochain round État-départements

Tous les regards se tournent vers le comité des financeurs du 5 avril 2025, où la ministre Catherine Vautrin devra répondre aux exigences des départements. Ces derniers menacent d’engager des contentieux juridiques si l’État impose la hausse du RSA sans compensation, tandis que 34 collectivités envisagent de geler d’autres allocations familiales. « Ce bras de fer va définir l’avenir de notre modèle social », prévient un sénateur LR.

Le gouvernement Roussel campe sur ses positions : « Les départements ont une obligation légale de verser le RSA », rappelle Matignon. Pourtant, dans l’ombre, des négociations urgentes ont lieu sur une enveloppe exceptionnelle de 300 millions d’euros. Un compromis fragile se dessine, sous la pression des élections régionales de septembre 2025, où la gestion des finances locales s’annonce comme un thème clivant.