Le 18 août 2024, le cinéma français perdait l’une de ses plus grandes icônes : Alain Delon. L’acteur s’est éteint dans sa propriété de Douchy, entouré de ses proches. Alors que le monde du septième art pleure la disparition de cette légende, une voix s’élève pour évoquer une facette plus intime du comédien : celle de Sarah Biasini, fille de la regrettée Romy Schneider.
Dans une interview accordée à Culture Medias ce 27 août, Sarah Biasini lève le voile sur sa relation personnelle avec Alain Delon, l’ex-compagnon de sa mère. Ces révélations, empreintes d’émotion et de respect, nous offrent un éclairage nouveau sur l’homme derrière la star, et sur les liens qui unissaient ces trois personnalités emblématiques du cinéma.
Une relation discrète mais profonde
Sarah Biasini, aujourd’hui âgée de 47 ans, n’a rencontré Alain Delon qu’en 2004, bien après le décès de sa mère en 1982. Malgré ce premier contact tardif, une relation respectueuse et intime s’est tissée au fil des années. « On avait des rapports très respectueux, intimes », confie-t-elle, dévoilant une facette méconnue de l’acteur.
Loin de l’image publique parfois controversée d’Alain Delon, Sarah Biasini garde le souvenir d’un homme « d’une sensibilité extrême ». Ces échanges, maintenus dans la discrétion, ont permis à la fille de Romy Schneider de découvrir une personnalité complexe, bien loin des clichés véhiculés par les médias.
L’ombre de Romy Schneider
Si Sarah Biasini n’a pas connu Alain Delon du vivant de sa mère, elle a néanmoins perçu l’attachement profond qui liait les deux acteurs. « [Il] était très attaché à cette période-là de sa vie et très attaché à ma mère », révèle-t-elle, soulignant l’importance de Romy Schneider dans la vie d’Alain Delon, même des décennies après leur séparation.
Ce lien indéfectible entre Alain Delon et Romy Schneider trouve son origine dans leur rencontre mythique sur le tournage du film « Christine » en 1958. Malgré des premières impressions mitigées – lui la trouvant trop sage, elle le jugeant trop beau – leur relation a rapidement pris un tournant passionnel, marquant à jamais l’histoire du cinéma français.
« Christine », réalisé par Pierre Gaspard-Huit en 1958, est le film qui a réuni pour la première fois Alain Delon et Romy Schneider à l’écran. Cette adaptation du roman d’Arthur Schnitzler a non seulement lancé la carrière internationale de Delon, mais a également marqué le début d’une des plus célèbres histoires d’amour du cinéma français.
Un héritage émotionnel complexe
Les confidences de Sarah Biasini nous rappellent que derrière les icônes du cinéma se cachent des êtres humains aux relations complexes et profondes. L’attachement d’Alain Delon à Romy Schneider, même après leur séparation et le décès de l’actrice, témoigne d’un lien qui transcende le temps et les épreuves.
Pour Sarah Biasini, ces échanges avec Alain Delon ont sans doute représenté une façon de se rapprocher de l’histoire de sa mère, tout en découvrant une facette plus intime de l’homme qui a tant compté dans la vie de Romy Schneider. Cette relation, empreinte de respect et de pudeur, offre un contrepoint touchant à l’image publique souvent controversée d’Alain Delon.
Un chapitre se ferme
Avec le décès d’Alain Delon, c’est une page importante de l’histoire du cinéma français qui se tourne. Les révélations de Sarah Biasini nous rappellent que derrière les légendes du grand écran se cachent des histoires personnelles, des liens profonds et des émotions qui continuent de résonner bien après que les projecteurs se soient éteints.
Alors qu’Alain Delon repose désormais dans la chapelle de sa propriété de Douchy, ses proches et le public gardent en mémoire non seulement l’acteur exceptionnel, mais aussi l’homme sensible et complexe qu’il était. Sarah Biasini, par ses mots, nous offre un dernier regard empreint d’humanité sur une icône qui aura marqué le cinéma français pendant plus de six décennies.
Alain Delon avait fait construire une chapelle sur sa propriété de Douchy, dans le Loiret. C’est dans ce lieu intime qu’il a choisi d’être inhumé, entouré de ses proches. Cette chapelle symbolise le désir de l’acteur de rester proche de sa terre d’adoption, même après sa mort, et illustre l’attachement profond qu’il avait pour ce domaine où il a passé les dernières années de sa vie.