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Sébastien Cauet de retour sur Europe 2 : le directeur de la station révèle pourquoi un artiste populaire en parfaite adéquation…

Julie K.
5 Min de lecture

Après dix-huit mois d’absence sur fond d’accusations graves, Sébastien Cauet revient sur Europe 2. La station mise sur l’animateur controversé pour relancer ses audiences en chute libre, mais pourquoi ce choix divise-t-il ? Le directeur Alain Liberty justifie ce retour surprise par une formule qui en dit long… pendant que les ombres du passé ressurgissent.

Un retour controversé sur les ondes

Sébastien Cauet retrouvera l’antenne d’Europe 2 le 28 avril 2025, annonce la station dans un communiqué officiel. Un comeback qui intervient dix-huit mois après son éviction de NRJ, suite à cinq plaintes pour viols et agressions sexuelles sur quatre femmes. L’animateur de 51 ans avait été mis en examen en mai 2024, sans que les procédures judiciaires n’entravent ce retour médiatique.

Pendant cette période d’absence, l’ancienne star du divertissement radio-télé avait vainement tenté d’obtenir par la justice son retour sur les ondes. Ses avocats avaient alors révélé un lourd impact économique : le licenciement des 24 salariés de sa maison de production. Un passé qui contraste avec l’enthousiasme affiché aujourd’hui par Europe 2, où il officiait déjà comme directeur d’antenne entre 2000 et 2001.

Le calendrier interroge : moins d’un an sépare sa mise en examen de sa reconquête médiatique. Une temporalité qui ravive les critiques autour des accusations, tandis que la radio mise sur son expérience pour séduire à nouveau le public.

Europe 2 dans la tourmente : Cauet en sauveur ?

La station mise sur une figure historique pour contrer sa chute d’audience. Le départ précipité de Benjamin Castaldi, survenu quelques jours avant l’annonce, a accentué la crise chez Europe 2. Un contexte qui transforme le retour de Cauet en pari stratégique : l’animateur arrive en « sauveur » selon les termes du communiqué officiel.

Ce choix s’appuie sur l’ancienne expérience de l’animateur au sein de la radio, où il occupait le poste de directeur d’antenne entre 2000 et 2001. « Un habitué pour retrouver des couleurs », analyse la direction, faisant référence à son passé dans l’entreprise. Un calcul risqué alors que les audiences plongent depuis plusieurs mois, mais assumé comme une nécessité par les responsables.

Le timing interpelle : à peine deux semaines séparent l’éviction de Castaldi et l’embauche de Cauet. Une rotation express dans le paysage radiophonique français, où Europe 2 tente visiblement de rebondir par un effet de familiarité plutôt que d’innovation.

La matinale pop de « Coco » : les détails du programme

Sébastien Cauet reprend le micro dès le lundi 28 avril 2025 avec une émission quotidienne de 7h à 11h. La matinale, qualifiée d’« au rythme d’une playlist pop » dans le communiqué, marque un virage musical pour Europe 2. Un créneau stratégique où l’animateur devra concilier animation talk et programmation musicale.

Le choix du surnom « Coco », utilisé à plusieurs reprises dans les documents officiels, semble participer d’une stratégie de personnalisation de l’antenne. Un clin d’œil au passé médiatique de l’animateur, dont la dernière expérience radiophonique remonte à sa période NRJ. La station mise sur cette identité déjà rodée pour séduire un public matinal, sans dévoiler d’autres innovations programmatiques pour l’instant.

Un soutien institutionnel sous le feu des critiques

Alain Liberty, directeur général des radios musicales de Lagardère, défend ce retour sans ambages. « Je me réjouis de l’arrivée de Sébastien Cauet, véritable artiste populaire en parfaite adéquation avec le projet et les ambitions que nous affichons pour Europe 2 », assure-t-il dans le communiqué. Un soutien sans faille qui contraste avec les conséquences professionnelles passées de l’animateur.

En 2024, ses avocats avaient révélé le licenciement des 24 salariés de sa maison de production, directement lié à son éviction de NRJ. Un épisode économique lourd que la direction d’Europe 2 ignore dans son discours officiel, préférant insister sur « l’originalité qu’on lui connaît ». Ce décalage entre le récit institutionnel et les réalités judiciaires en cours alimente les interrogations sur les critères de sélection de la station.