Dans le monde du cinéma, les coulisses sont souvent plus fascinantes que ce qui se passe à l’écran. C’est particulièrement vrai lorsqu’il s’agit du doublage, cet art subtil qui donne vie aux personnages dans notre langue maternelle. Aujourd’hui, une révélation vient secouer le monde du doublage français, et elle concerne l’un des personnages les plus emblématiques du cinéma moderne : Harry Potter.
Kelyan, ancien candidat de Secret Story et voix française du célèbre sorcier, vient de lever le voile sur les dessous financiers de cette prestigieuse mission. Ses déclarations, aussi surprenantes qu’elles puissent paraître, nous plongent dans les réalités parfois déconcertantes de l’industrie du doublage au début des années 2000. Une histoire qui nous rappelle que la magie du cinéma a parfois un prix, et pas toujours celui auquel on s’attendrait.
De Secret Story aux secrets d’Harry Potter
Kelyan n’est pas un inconnu pour le public français. Participant à la douzième saison de Secret Story, il s’est fait remarquer par son secret peu commun : « Je suis la voix française du sorcier le plus célèbre ». Une révélation qui a captivé les téléspectateurs et mis en lumière son parcours atypique dans le monde du doublage.
C’est dans l’émission YouTube « Au Jour d’Aujourd’hui » de Sam Zirah que Kelyan a décidé de lever le voile sur les aspects financiers de son travail sur la saga Harry Potter. Une décision qui a rapidement fait l’effet d’un « Lumos Maxima » dans l’industrie du doublage, éclairant des pratiques jusqu’alors restées dans l’ombre.
Des chiffres qui font plus de bruit qu’un Sonorus
Les révélations de Kelyan ont de quoi stupéfier. Pour les quatre premiers films de la saga, le jeune doubleur a touché entre 1 000 et 1 500 euros par film. Des montants qui semblent dérisoires au regard du succès phénoménal de la franchise et de l’importance du rôle. Même après avoir commencé à négocier son salaire à partir du cinquième film, Kelyan admet que ses revenus sont restés « largement sous les 10 000 euros ».
Ces chiffres, une fois rendus publics, ont provoqué une onde de choc dans le milieu du doublage. Ils mettent en lumière les disparités parfois criantes entre le succès d’une production et la rémunération des artistes qui y contribuent en coulisses. Kelyan lui-même semble perplexe face à ces montants, déclarant : « Soit j’ai très mal négocié, soit, effectivement, c’est les tarifs et je pense que c’est plutôt les tarifs ».
Selon les accords récents dans l’industrie du doublage, les salaires minimaux des comédiens ont augmenté de 14% en 2023. Cette hausse, la première depuis 2014, vise à aligner les rémunérations sur l’inflation cumulée de la période.
Un Accio sur les raisons de ces faibles salaires
Pour comprendre ces montants qui semblent aujourd’hui dérisoires, il faut remonter au début des années 2000. L’industrie du doublage n’était pas encore ce qu’elle est devenue aujourd’hui, et les négociations salariales étaient loin d’être aussi encadrées qu’elles le sont maintenant. De plus, Kelyan était alors un jeune adolescent, peu au fait des subtilités des négociations contractuelles.
Il est important de noter que le premier film Harry Potter est sorti en 2001, une époque où l’ampleur du succès de la saga n’était pas encore prévisible. Kelyan, avec le recul, considère que pour un travail de deux semaines, recevoir 1 500 euros était à l’époque satisfaisant pour un adolescent. Cette perspective nous rappelle que le contexte joue un rôle crucial dans l’évaluation de ces chiffres.
Un Revelio sur l’industrie du doublage aujourd’hui
Les révélations de Kelyan ont eu l’effet d’un Patronus dans l’industrie du doublage, chassant les zones d’ombre et suscitant des discussions nécessaires. Les professionnels du secteur ont réagi avec surprise, mais aussi avec une volonté de changement. Ces déclarations ont mis en lumière la nécessité de réévaluer les pratiques de rémunération dans le domaine du doublage.
Récemment, des changements significatifs ont été apportés à la rémunération des doubleurs. En novembre 2022, un avenant à l’accord national professionnel de salaires du doublage a été signé, prévoyant une augmentation de 14% des salaires minimaux des comédiens de doublage. Cette évolution, bien que tardive, montre une prise de conscience de l’importance de valoriser justement le travail des artistes de doublage.
Le doublage en France a une longue histoire, remontant aux années 1930. Aujourd’hui, c’est une industrie florissante qui emploie des milliers de professionnels et génère des revenus importants. La qualité du doublage français est reconnue internationalement.
Le regard de Kelyan sur son expérience magique
Malgré les chiffres qui peuvent sembler choquants aujourd’hui, Kelyan porte un regard positif sur son expérience. Il souligne l’opportunité unique que cela a représenté pour lui, jeune adolescent, de prêter sa voix à l’un des personnages les plus iconiques du cinéma moderne. Cette expérience a non seulement lancé sa carrière dans le doublage, mais lui a aussi offert des moments uniques, comme lorsqu’il raconte des histoires à ses filles avec la voix d’Harry Potter.
Pour les jeunes doubleurs d’aujourd’hui, l’expérience de Kelyan sert de leçon précieuse. Elle souligne l’importance de bien connaître la valeur de son travail et de ne pas hésiter à négocier, même face à des projets prestigieux. Le monde du doublage a évolué, et les artistes d’aujourd’hui ont plus que jamais les moyens de faire valoriser justement leur talent et leur contribution essentielle au succès des productions internationales.