À quelques heures de la grande finale de la Star Academy 2025, l’émission phare de TF1 se retrouve au cœur d’une polémique qui dépasse largement le cadre du divertissement. La talentueuse finaliste Ebony Cham, qui affrontera Marine ce samedi 25 janvier, fait l’objet d’une vague d’attaques racistes sur les réseaux sociaux, poussant l’association SOS Racisme à saisir la justice.
Cette qualification en finale, qui devrait être un moment de célébration pour la jeune artiste d’origine antillaise, s’est transformée en une démonstration affligeante des discriminations qui persistent dans notre société. Face à cette situation, l’association de lutte contre le racisme a décidé de porter l’affaire devant le tribunal judiciaire de Paris, marquant un tournant dans cette édition 2025 du célèbre télé-crochet.
Un parcours d’excellence entaché par la haine


Fille du chanteur Thierry Cham, Ebony s’est distinguée tout au long de l’aventure par sa voix exceptionnelle et ses performances remarquables. Sa qualification pour la finale, obtenue après sa victoire face à Franck en demi-finale, témoigne de son talent indéniable et de sa progression constante au sein du château de Dammarie-les-Lys.
Pourtant, depuis son entrée dans l’émission, la jeune femme originaire de Guadeloupe et de Martinique fait l’objet d’attaques discriminatoires répétées sur les réseaux sociaux. Ses camarades de promotion, notamment Franck, Ulysse, Thomas et Maylis, ont publiquement dénoncé ces comportements inacceptables, témoignant leur soutien indéfectible à leur amie.
La Star Academy, 20 ans d’histoire
Lancée en 2001 sur TF1, la Star Academy a fait son grand retour en 2022 après plusieurs années d’absence. L’émission a révélé de nombreux talents comme Jenifer, Nolwenn Leroy ou Grégory Lemarchal, et continue d’attirer des millions de téléspectateurs.
SOS Racisme monte au créneau


Dans un communiqué percutant, SOS Racisme dénonce des attaques orchestrées par une fachosphère qui instrumentalise chaque occasion pour promouvoir une vision racialisée de la société. L’association pointe particulièrement du doigt l’intersection des discriminations, où se mêlent racisme et sexisme, dont est victime la finaliste.
L’organisation a officiellement saisi le Procureur de la République du Tribunal judiciaire de Paris et exige notamment de TF1, en tant que diffuseur, qu’elle prenne des mesures concrètes pour prévenir et sanctionner ces comportements discriminatoires.
Un combat qui dépasse le cadre de l’émission


Cette affaire s’inscrit malheureusement dans une série d’incidents similaires ayant touché d’autres personnalités publiques ces derniers mois. SOS Racisme rappelle notamment les cas d’Aya Nakamura, Imane Khelif, Sabah Aid, et Angélique Angarni-Filopon, toutes victimes de harcèlement numérique à caractère raciste.
Le harcèlement en ligne, un délit pénal
En France, le harcèlement en ligne est puni jusqu’à deux ans d’emprisonnement et 30 000 euros d’amende. Lorsqu’il est accompagné de propos racistes ou discriminatoires, les peines peuvent être aggravées.
Une mobilisation nécessaire
Face à cette situation, TF1 est appelée à prendre position et à mettre en place des dispositifs de protection plus efficaces pour ses candidats. L’enjeu dépasse désormais le simple cadre du divertissement pour questionner la responsabilité des médias dans la lutte contre les discriminations et le harcèlement en ligne.
La mobilisation de SOS Racisme marque une étape importante dans la reconnaissance et la lutte contre ces comportements toxiques qui n’ont pas leur place dans notre société, particulièrement dans un programme familial regardé par des millions de téléspectateurs.