Starbucks condamné à verser 46 millions d’euros à un livreur victime de graves brûlures

Camille C.
4 Min de lecture

Une décision de justice historique vient de frapper le géant du café Starbucks en Californie. Le 14 mars, un jury a condamné l’enseigne à verser 50 millions de dollars (environ 46 millions d’euros) à Michael Garcia, un livreur victime de graves brûlures causées par une boisson mal sécurisée.

Cette affaire met en lumière les conséquences dramatiques d’un simple geste quotidien transformé en cauchemar. Un couvercle mal fixé sur un gobelet de café brûlant aura suffi à bouleverser définitivement la vie d’un homme et à ébranler l’une des plus grandes chaînes de restauration au monde.

Une livraison qui tourne au drame

Le 8 février 2020, Michael Garcia se rend au drive d’un Starbucks de Los Angeles pour récupérer une commande client. La scène, capturée par les caméras de surveillance, montre une employée lui tendant un plateau contenant trois gobelets. En quelques secondes, l’une des boissons se renverse sur le chauffeur qui, sous l’effet de la douleur, pousse un cri avant de démarrer sa voiture.

Les conséquences sont immédiates et dévastatrices. La victime subit de graves brûlures, une défiguration et des lésions nerveuses débilitantes au niveau de ses parties génitales. Un accident qui aurait pu être évité si le couvercle avait été correctement fermé, selon la plainte déposée devant la Cour supérieure de Californie.


La responsabilité des établissements de restauration
Les restaurants ont l’obligation légale de garantir la sécurité de leurs clients et de leurs produits. Cela inclut la vérification systématique des contenants et des couvercles pour les boissons chaudes, dont la température peut atteindre 85°C.

Des séquelles permanentes et un combat judiciaire

Trois ans après l’incident, Michael Garcia continue de souffrir quotidiennement. Les séquelles sont multiples : douleurs physiques chroniques, angoisse mentale et détresse émotionnelle. Son avocat souligne que « cette blessure a changé la vie de son client à jamais ».

La défense de Starbucks conteste vivement le montant record des dommages et intérêts. Un porte-parole de l’entreprise affirme : « Nous compatissons avec M. Garcia, mais nous estimons que les dommages et intérêts sont excessifs ». L’enseigne, qui a annoncé faire appel, met en avant le respect strict des normes de sécurité dans ses établissements.

Un précédent qui secoue l’industrie

L’avocat de la victime réfute catégoriquement les arguments de Starbucks, pointant du doigt la responsabilité de l’entreprise dans la distribution de boissons brûlantes dans des contenants mal sécurisés. Cette affaire pourrait créer un précédent majeur dans l’industrie de la restauration rapide.


Les cas similaires dans l’histoire
Cette affaire rappelle le célèbre cas McDonald’s de 1994, où une cliente avait reçu 2,9 millions de dollars après des brûlures causées par du café. Cette affaire avait déjà forcé l’industrie à revoir ses standards de sécurité pour les boissons chaudes.