Dans le monde scintillant de la télévision, les scandales peuvent parfois éclipser les carrières les plus brillantes. Pourtant, certaines personnalités semblent résister aux tempêtes médiatiques avec une résilience surprenante. C’est le cas de Stéphane Plaza, figure emblématique de M6, qui malgré une année tumultueuse, conserve sa place sur la chaîne.
Accusé de violences conjugales par trois anciennes compagnes en septembre 2023, l’animateur star de l’immobilier a vu son image publique sérieusement écornée. Cependant, contre toute attente, M6 a choisi de maintenir sa confiance en Plaza, une décision qui soulève des questions sur l’équilibre délicat entre présomption d’innocence et responsabilité médiatique.
Des accusations graves et une défense ferme
L’affaire a éclaté lorsque Mediapart a publié une enquête détaillée, relayant les témoignages de trois femmes accusant Plaza de « violences verbales et psychologiques » et, pour deux d’entre elles, « d’agressions physiques ». Ces allégations, d’une gravité certaine, ont rapidement fait l’effet d’une bombe dans le paysage audiovisuel français.
Face à ces accusations, l’avocate de Stéphane Plaza a vigoureusement réfuté les faits, parlant de « manœuvres » orchestrées par des femmes « éconduites » cherchant à nuire à son client. Elle a même révélé que Plaza avait déposé une plainte pour harcèlement et cyberharcèlement, soulignant la crainte de l’animateur pour sa propre sécurité.
M6 : une position de soutien controversée
Malgré la tempête médiatique, M6 a fait le choix audacieux de ne pas écarter Plaza de l’antenne. Nicolas de Tavernost, alors président du groupe, a justifié cette décision en soulignant l’attention particulière portée par la chaîne aux questions de violences conjugales et d’éthique, tant en interne qu’en externe.
Cette position, maintenue jusqu’à présent, semble être confirmée pour la rentrée de septembre. Guillaume Charles, directeur général des programmes, a récemment déclaré : « On continue [à travailler avec lui] ». Il a également mentionné qu’une enquête interne n’avait rien révélé de compromettant pour l’animateur.
Entre procédure judiciaire et présomption d’innocence
La situation de Stéphane Plaza reste néanmoins complexe. Placé sous contrôle judiciaire depuis mars 2024, l’animateur se trouve dans une position délicate. Cependant, M6 semble s’en tenir au principe de présomption d’innocence, comme l’a souligné Guillaume Charles : « C’est important qu’il y ait une libération de la parole, mais c’est important qu’il y ait une présomption d’innocence. »
La chaîne affirme être prête à s’adapter en fonction de l’évolution de la situation judiciaire. En attendant, elle poursuit sa collaboration avec Plaza, allant même jusqu’à confirmer que des tournages inédits sont actuellement en cours. Cette décision de M6 soulève des questions sur l’équilibre entre responsabilité éthique des médias et protection des droits individuels dans un contexte d’accusations non encore prouvées.