Dans une interview poignante diffusée ce matin sur C8, Stone, l’iconique chanteuse du duo Stone et Charden, brise les tabous en évoquant avec une étonnante sérénité sa décision concernant sa fin de vie. À 77 ans, l’artiste révèle avoir déjà entrepris toutes les démarches nécessaires en Suisse pour organiser son départ, le moment venu.
Face à Jordan De Luxe dans l’émission « Chez Jordan », la chanteuse, accompagnée de sa fille Daisy d’Alba, dévoile sans détour sa vision pragmatique de la mort et son choix réfléchi d’avoir recours à l’assistance au suicide en Suisse, une option encore interdite en France.
Une démarche assumée et préparée
« C’est la possibilité de se dire : ‘Stop, je veux arrêter tout’ », explique Stone avec une lucidité déconcertante. La chanteuse a déjà signé tous les documents nécessaires, anticipant ainsi une éventuelle situation médicale critique. Sa position est claire : en cas de diagnostic grave, elle ne souhaite pas s’engager dans des traitements mais plutôt partir dignement selon ses conditions.
Cette décision s’inscrit dans une réflexion plus large sur l’autonomie en fin de vie. Stone déplore l’absence d’alternative légale en France, rejoignant ainsi les plus de 1000 Français qui, chaque année, se tournent vers les pays limitrophes pour accéder à ce droit.
L’assistance au suicide en Suisse : ce qu’il faut savoir
Contrairement à l’euthanasie active qui reste interdite, la Suisse autorise l’assistance au suicide. Cette pratique permet à une personne de recevoir une substance létale qu’elle doit absorber elle-même, garantissant ainsi son libre arbitre jusqu’au dernier instant.
Le soutien indéfectible d’une fille à sa mère
La présence de Daisy d’Alba lors de cette interview n’est pas anodine. Comédienne actuellement à l’affiche de « Tu voulais un coup de foudre ? » au Théâtre du Marais chaque dimanche, elle a exprimé son soutien total à la décision de sa mère. « C’est une demande anticipée et je respecte son choix », affirme-t-elle avec émotion.
Cette complicité mère-fille se manifeste également dans leur dialogue ouvert sur ce sujet sensible. Daisy s’est engagée à accompagner sa mère le moment venu, transformant ce qui pourrait être perçu comme un tabou en un acte d’amour et de respect.
Un témoignage qui résonne dans le débat national
La prise de parole de Stone intervient dans un contexte particulier où la France s’interroge sur l’évolution de sa législation concernant la fin de vie. Alors que plusieurs pays européens ont déjà franchi le pas de la légalisation, l’Hexagone maintient une position plus restrictive.
État des lieux en France
La loi Claeys-Leonetti de 2016 encadre la fin de vie en France. Elle permet une sédation profonde et continue jusqu’au décès, mais interdit l’euthanasie active et l’assistance au suicide. Un projet de loi sur l’aide à mourir est actuellement en préparation.
Cette interview, par sa franchise et sa sensibilité, contribue à alimenter un débat sociétal crucial. En partageant son expérience personnelle, Stone met en lumière les questionnements de nombreux Français sur leur droit à choisir les conditions de leur fin de vie.