La stupeur d’une petite commune frontalière
Villers-le-Lac, commune frontalière de 1 200 habitants habituée au calme, vit au rythme de l’onde de choc. La maire Dominique Mollier se rend sur place dès midi, constatant l’effroi partagé par clients et employés. « On n’imagine pas ça ici, entre montagnes et supermarché », murmure un habitué du Bi1, magasin apprécié pour sa proximité avec la Suisse.
L’enseigne Bi1, filiale d’un groupe allemand présent en France depuis 2018, communique sobrement : « Priorité au soutien des équipes ». Les clients réguliers se pressent devant la vitrine close, certains laissant des fleurs. La réouverture prévue le lendemain suscite des interrogations sur la gestion des lieux après le drame.
Suicide en public : quel impact sur les protocoles de sécurité ?
L’événement relance le débat sur la gestion des traumatismes en milieu professionnel. La fermeture temporaire du magasin et le soutien psychologique immédiat répondent à des procédures exceptionnelles, mais des voix s’élèvent pour questionner la prévention des risques. « Aucun protocole ne peut anticiper un acte aussi soudain », souligne un expert en sécurité, tout en rappelant trois cas similaires survenus dans des grandes surfaces françaises depuis 2020.
Les syndicats du secteur demandent un encadrement renforcé des cellules d’urgence psychologique, obligatoires dans les entreprises de plus de 50 salariés. Mais le Bi1 de Villers-le-Lac, avec ses 25 employés, n’y était pas contraint. Des spécialistes pointent aussi l’impossibilité matérielle de sécuriser tous les espaces publics contre ce type de drames, malgré les caméras de surveillance omniprésentes.