Suicide du prêtre d’Émile : après le clash avec les grands-parents, sa sœur lâche J’en veux énormément à…

Julie K.
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Un homme d’Église brisé par l’exclusion

Le boycott de la famille d’Émile plonge le père Gilliot dans une solitude destructrice. « Il ne dormait plus. Être passé devant le conseil de l’ordre l’a miné », confie sa sœur, révélant l’impact de son éviction par le diocèse. Privé de sacrements à célébrer, le prêtre perd son ancrage dans la communauté de Guemps, où il officiait depuis des décennies.

« Plus pouvoir dire la messe dans son village, c’était sa mort lente », insiste Claudine Vandenbroucke. L’interdiction d’exercer son ministère transforme le religieux en paria malgré lui. Ses proches décrivent un homme rongé par l’« absence de réponse de l’évêque » à ses demandes de dialogue, et humilié par la procédure ecclésiastique. Une descente aux enfers qui culminera avec son geste fatal du 15 mars.

Enquête criminelle et guerre familiale post-mortem

Les grands-parents d’Émile, Philippe Vedovini et son épouse, sont placés en garde à vue le 16 mars pour homicide volontaire et recel de cadavre. Les parents du garçonnet, Marie et Colomban Soleil, les tiennent pour responsables de la disparition, survenue dans leur propriété du Haut-Vernet. « Ils le tiennent pour responsable de ce qui est arrivé », glisse un proche de la famille.

Une nouvelle bataille judiciaire éclate autour des obsèques d’Émile. Les parents souhaitent l’inhumer près de « la fontaine qu’il adorait » au Haut-Vernet, tandis que le grand-père exige des funérailles à La Bouilladisse (Bouches-du-Rhône). Ce désaccord révèle une fracture familiale irréconciliable, exacerbée par l’onde de choc du suicide du père Gilliot et les non-dits de l’enquête.