Le contenu troublant de la lettre d’adieu
La lettre d’adieu de Claude Gilliot, découverte après son suicide, mêle amour et mystère. « Prévenir ma sœur. Dire que je l’aime, mon beau-frère, je les aime », écrit le prêtre, avant d’ajouter : « L’amour seul compte. Annoncez l’Évangile ». Des mots empreints de spiritualité, contrastant avec les allusions à une lente descente aux enfers, selon les proches.
Le document mentionne aussi « la miséricorde de Jésus-Christ » et se conclut par : « Dieu est bon et miséricordieux, ô doux Jésus, doux et humble de cœur ». Pourtant, le domicile du religieux est perquisitionné le 26 mars – lendemain des gardes à vue –, sans que les enquêteurs ne précisent le lien avec l’affaire. Une zone grise qui interroge, entre foi inébranlable et tourments personnels.
La position officielle face aux spéculations
Le procureur Jean-Luc Blachon balaie toute corrélation entre le suicide du prêtre et l’affaire Émile, affirmant à BFMTV : « Ne pas faire de lien entre un prêtre et cette affaire ». Une position ferme, réitérée le 1er avril, qui écarte l’ouverture d’une enquête supplémentaire malgré les demandes insistantes des médias.
Pourtant, Claudine Vandenbroucke maintient ses accusations : « J’en veux énormément à la famille du petit Émile ». Un décalage saisissant entre le discours judiciaire et les déclarations de la sœur, alors que l’enquête reste ouverte sur la piste familiale. Le parquet d’Aix-en-Provence rappelle qu’« aucune charge » n’est retenue à ce jour, mais que les investigations se poursuivent.