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Super U, Intermarché, Monoprix : La confiture Comme Autrefois à rapporter d’urgence…

Julie K.
6 Min de lecture

Super U, Intermarché, Monoprix : la confiture « Comme Autrefois » contient une toxine dépassant les normes… Mais quel ingrédient provoque cet alerte sanitaire exceptionnelle après le scandale Nestlé ? Alors que les rappels se multiplient, ce produit vendu en Gironde et sur internet nécessite un geste immédiat. Derrière son apparence artisanale se cache un danger insidieux – voici pourquoi les autorités donnent jusqu’au 9 mai pour agir.

Rappel massif en France : cette confiture « Comme Autrefois » fait l’objet d’une alerte sanitaire

Les autorités sanitaires lancent un rappel urgent pour plusieurs lots de confiture « Griotte Fraise Rhubarbe et Fève de Tonka » de la marque « Comme Autrefois ». Vendue dans les enseignes Super U, Intermarché et Monoprix, cette production artisanale contiendrait un taux d’aflatoxines supérieur aux limites réglementaires, selon la fiche publiée sur le site Rappel conso ce mardi.

Les produits concernés, conditionnés en pots en verre de 330 g, portent les numéros de lot suivants : 140128ATNK, 290128ATNK, 050228ATNK et 170228ATNK. Fabriqués par l’ESAT St-Joseph en Gironde, ils ont été distribués en magasin et sur internet entre janvier et février 2024. Cette alerte intervient quelques semaines après le scandale des petits pots pour bébé Nestlé, marquant un nouveau coup dur pour la grande distribution.

Les aflatoxines, des mycotoxines produites par des champignons, figurent parmi les contaminants alimentaires les plus dangereux. Leur présence excessive dans cet article rappelle les risques sanitaires liés aux dérives de production, même dans des produits perçus comme « naturels ». La marque, qui met en avant des recettes traditionnelles, se retrouve au cœur d’une polémique inattendue.

Fièvre, maux de tête : les symptômes qui doivent alerter les consommateurs

Les autorités sanitaires insistent sur l’interdiction totale de consommer cette confiture contaminée. Les personnes ayant ingéré le produit doivent surveiller des signaux alarmants : fièvre soudaine et maux de tête persistants figurent en tête des symptômes nécessitant une consultation médicale urgente.

« En cas de fièvre et/ou de maux de tête après consommation des produits, consultez votre médecin traitant », ordonne explicitement la fiche de rappel. Une vigilance accrue est demandée aux femmes enceintes, personnes âgées ou immunodéprimées, plus vulnérables aux effets des aflatoxines.

Ces toxines, produites par des moisissures du genre Aspergillus, peuvent provoquer des intoxications aiguës mais aussi des effets cancérigènes à long terme. Leur présence dans un produit grand public rappelle la nécessité de contrôles renforcés, même sur les articles perçus comme peu risqués.

Échange ou remboursement : la marche à suivre pour les clients

Les détenteurs des pots contaminés doivent immédiatement cesser de consommer le produit et le rapporter dans n’importe quel point de vente Super U, Intermarché ou Monoprix. Les enseignes proposent un remboursement ou un échange sans présentation de ticket de caisse, selon la procédure standard des rappels sanitaires.

Un numéro de téléphone dédié (05.56.34.40.47) est activé pour répondre aux questions des consommateurs. Les autorités rappellent que la fenêtre d’action est limitée : toute demande doit être effectuée au plus tard le 9 mai 2024.

Cette urgence temporelle s’explique par la nécessité de retirer rapidement les lots incriminés des circuits de distribution. Les clients ayant acheté la confiture en ligne doivent contacter directement le service client de leur plateforme d’achat pour obtenir des instructions spécifiques.

Aflatoxines dans nos aliments : pourquoi cette contamination inquiète les autorités

Les aflatoxines au cœur du rappel appartiennent à la famille des mycotoxines, des substances produites par des champignons des genres Aspergillus. Leur présence dans les denrées alimentaires fait l’objet d’une surveillance stricte en Europe en raison de leur toxicité prouvée, même à faible dose.

Ces contaminants se développent généralement sur des végétaux mal stockés (noix, céréales, épices) et résistent aux processus de cuisson. Leur danger réside dans un double effet : risques d’intoxication immédiate (vomissements, atteinte hépatique) et cancérogénicité après exposition répétée, selon l’OMS.

Le dépassement des seuils réglementaires européens – fixés à 2 μg/kg pour les confitures – déclenche automatiquement des procédures comme celle en cours. Cette contamination relance le débat sur les contrôles qualité dans les filières agroalimentaires, y compris celles mettant en avant des méthodes artisanales.